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1 novembre 2023 3 01 /11 /novembre /2023 14:30

Longtemps oublié, l’édifice de la Perrière à Voivres-Lès-Le Mans a été redécouvert il y a quelques années1 ; c’est aujourd’hui une une ferme. Adossé au plateau de Louplande, il domine la vallée de l’Orne Champenoise, ancien lit de la Sarthe, où passait un cheminement ancien. Aujourd’hui, c’est la route reliant Le Mans à La Suze qui passe à cet endroit.

Cet espace géographique est occupé depuis la Préhistoire puisqu’on y a découvert des outils que l’on peut rattacher à l’époque néandertalienne. Par la suite, une villa romaine est implantée. Au Moyen-Age, le bourg de Saint-Léonard devient le siège d’une importante seigneurie dont le personnage le plus connu est sans doute Guillaume des Roches.

1 BOUTON Philippe,  Le logis de la Perrière à Voivres lès Le Mans, Bulletin de la Société d’Agriculture Sciences et Arts de La Sarthe, 1996, p.3-14

 

 

Carte de Cassini (1765)

Carte de Cassini (1765)

UN BÂTIMENT AU PLAN SIMPLE

Un grand rectangle de 16,50 m. sur 8,90 m., voilà à quoi pourrait se résumer le bâtiment de la Perrière. Une sorte de longère améliorée à laquelle on aurait adjoint deux constructions agricoles de part et d’autre. L’entrée se fait par une haute façade en roussard soutenue par trois contreforts et orientée au sud-est. Une fois passée la porte ogivale chanfreinée, on pénètre dans une grande salle éclairée par quatre fenêtres. C’est du moins la première approche que l’on peut avoir du bâtiment.

Façade sud de la Perrière

Façade sud de la Perrière

L'IMPORTANCE DES DÉCORS

Devant cette imposante façade, on devine tout de suite que ce bâtiment n’est pas ordinaire malgré sa rusticité. On a joué avec les décors, modestes certes, mais voulus. Au dessus de la porte d’entrée, entre l’arc ogival et l’arc de décharge tous deux en roussard, on a inclus un arc de pierres en calcaire. Au sommet du pignon, une fenêtre à remplage géminé surmonté d’un oculus trifolié assure l’éclairage mais montre aussi l’importance du lieu. Cette ouverture ouvragée rappelle fortement une autre fenêtre de ce type visible à Asnières-sur-Vègre (72).

Le logis médiéval de la Perrière à Voivres Lès Le Mans (Sarthe)
La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

Asnières-sur-Vègre (Sarthe)

Asnières-sur-Vègre (Sarthe)

En entrant dans la grande salle, la cheminée placée sur le mur ouest, et montant à plus de 6 m. de hauteur, devait marquer le visiteur. Son contrecœur est d’ailleurs décoré de pierres en calcaire alternant des lits horizontaux et des lits en arrêtes de poisson.

Une grande et haute fenêtre à coussièges, preuve d’une certaine aisance, perce le mur sud. Malheureusement la partie haute de cette ouverture a été détruite pour permettre un meilleur accès pour l’activité agricole. En face, sur le pignon nord, la grande fenêtre du haut est composée d’une alternance de pierres de roussard et de calcaire, alors que sur la partie extérieure seul le roussard a été utilisé.

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

UN ÉDIFICE PLUS COMPLEXE QU'IL N'Y PARAIT

Cela semble évident, cette grande salle servait aux réceptions. C’est donc qu’il existait d’autres pièces. Effectivement, une porte sur le mur ouest ouvre aujourd’hui sur une étable. Arrivé dans cette pièce, on voit sur le mur deux piédroits en roussard correspondant à une cheminée adossée à celle de la grande pièce. D’ailleurs en haut le conduit est commun.

 

Pareillement, au fond de la grande pièce sur le mur Est, une porte correspondant aujourd’hui à l’accès de la cave, ouvrait sur une troisième pièce. Dans cette pièce, on voit encore les restes d’une autre cheminée. C’est également de ce côté que se trouve le puits laissant à penser que l’on pourrait être du côté des cuisines.

De même deux rangées de corbeaux en crochet sur les façades avant et arrière montrent qu’il y avait sur les pignons des auvents. On peut justement imaginer sur la façade sud, c’est à dire celle par où on accède à la grande salle de réception, une structure de type large perron ou estrade protégée par une avancée charpentée.

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

DE QUEL TYPE DE BÂTIMENT S'AGIT-IL ?

Pour certains, cet édifice était une chapelle. Ils étaient influencés par la haute fenêtre sud qui évoque l’architecture des constructions religieuses. Mais ni l’orientation, et encore moins la cheminée ne favorisent cette idée.

Pour d’autres, nous serions en présence d’une grange. Là encore, la cheminée tord le cou à cette hypothèse.

On parle aussi d’une maladrerie mais les documents des différentes époques ne parlent jamais d’une présence religieuse sur le site de la Perrière.

Reste donc la solution de l’habitat, mais un habitat pour qui ?

 

Toujours est-il qu’au XVIIIème siècle, l’édifice est à usage agricole comme le montrent les visites et montrées faites sur le lieu de la Perrière.

1790 : « Sont comparus le s(ieu)r Marin Joubert m(archan)d fermier du lieu de la métairie de la Perrière p(aroi)sse de Voivres de laquelle il est sorty du jour de St Marc dernier lad(ite) métairie apartenante à mons(ieu)r le Marquis d’Aux+, d’une part +dem(euran)t p(aroi)sse de Moncé en Belin Et François Cosnilleau lab(oureu)r fermier actuel d’icelle métairie dans laquelle il a entré led(it) jour de St Marc dernier d’autre part,

Que le ventail de la porte de la grange est garny de pentes et gonds et se ferme de clef et celuy d’entre lad(ite) grange et l’écurie se ferme avec un verrouil seulement, l’aire de lad(ite) grange est en état mais il n’y a point de seuil à la porte, sy trouve une fenestre sans ventail ny aparance dy en avoir eû, Qu’à la porte de l’étable aux bœufs il se trouve deux ventaux de porte garnis de pentes et se ferment avec un valet de fert un loquet poussier et une serrure avec sa clef, les creiches sont construites de vieux bouts de charpentes sans rateliers, le sinas est construit de onze soliveaux de vieilles charpentes et de sept morceaux du bois rond et enfoncés de quelques rameaux pour le soutien des fourages les murs sont en état ainsy que l’aire ; le ventail de la porte d’entre lad(ite) étable et la grange se ferme avec un verrouil lequel est attaché à une vieille plaque de serrure pour mémoire »

DES TEXTES RARES MAIS PRÉCIEUX

Des actes notariés des 17ème et 18ème siècles nous précisent qu’à cette époque la Perrière est une métairie appartenant aux seigneurs de Villaines à Louplande. L’édifice qui nous intéresse est qualifié de grange, fonction qu’il remplissait encore il y a quelques années. Vu le volume qu’il représente, on comprend aisément que telle fut sa fonction pendant de nombreux siècles. Mais la cheminée et les décors montrent bien que ce n’était pas sa vocation originelle.

Une deuxième catégorie de documents apporte des éléments intéressants. Ils appartiennent au cartulaire de Château du Loir[2]. Quel lien y a t-il entre Château du Loir et Voivres ? Il se trouve simplement qu’à un certain moment du moyen age, les seigneuries de Château du Loir et La Suze (ainsi que Louplande) appartiennent à la même famille.

Plusieurs textes de ce cartulaire citent le toponyme « Perrière » mais sans jamais préciser sur quelle paroisse ! Il y est question entre le 12ème et le milieu du 13ème de vassaux des seigneurs de Louplande nommés Guérin et Raoul de la Perrière. Le 29 avril 1288 Béatrix « comtesse de Dreux et de Montfort, dame de Château du Loir », baille à Jean Le Bordier l’hébergement de la Borderie à Roezé. Dans ce texte, la Borderie est dite voisine de la métairie de Guérin de la Perrière. Or, 800 mètres séparent les deux lieux.

29 avril 1288 – Contrat par lequel Béatrix de Monfort baille à Jean Le Bordier, paroissien de Roezé, l’hébergement de la Borderie, en la châtellenie de La Suze.

 

Sçachent tous presens et advenir que en nostre présence en dreit establi, Jehan Le Bordier, de la paroisse de Roezé, requenut et confessa que noble dame Béatrix, comtesse de Dreux et de Montfort, dame dou Chatiau dou Leir, li a baillié a tousjourmes et que il a prins et grantement reeu a soy et a ses heirs de ladicte comtesse, pour ung muy de seigle, a la mesure de La Suze, de anuel et perpetuel rente, le hebergement de la Borderie, si comme il se poursiet, et toutes les terres, tous les prés, toutes les pastures, tous les arbres, tous les fossez et toutes les haies appatenans audict hebergement, lequel hebergement, o toutes les appartenances devantdictes, est assis en la chastellerie de Lassuze, ez fiez à ladicte comtesse, entre la métoierie Guarin de la Perrière et la métoierie au prieur d’Oezé, en ladicte parroisse, sus l’eve que l’en appelle l’Orne si com l’en dit ; lequel blé de rente à ladicte mesure, de autressi bon blé et d’autressi bel come le meillour et le plus bel qui ou temps de checune souste seroit treuvé amendre et vendre ou pais à dous deniers manseis delasche de chacun septier, ledict Jehan promet, pour soy et pour ses hoirs, et est tenu rendre à ladicte comtesse et à ses heirs, ou chastel de Lassuse, au jour de la Toussains chacun an doresnavant, et est tenu rendre et restorer tous cous et tous dommages à ladicte comtesse et à ses heirs, se aucuns en soustenoient par defaute d’aucune souste doudict bled. Desquiex cous et dommages le baillif dou Chatiau dou Leir qui seroit au temps seroit creu tout a son plein dict sans autre preuve. Et a rendre ledict blé audict terme chacun an et les cous et les dommages, si comme dessus est dict et devisé, oblige ledict Jehan à ladicte comtesse et à ses heirs et à lor allouez sey ou ses heirs et à tous ses biens meubles et immeubles présens et avenir à prendre et à vendre. Et est tenu ledict Jehan, par la foy de son corps, que contre lesdictes chouses ne vendre, renunciant en cet faict à toute exception de fraude et de décevance et à toutes autres resons et allégations de faict et de dreit qui li porroient valoir à venir contre la tenor de cestes présentes lettres.

Et nous toutes lesdictes chouses, à la requeste doudict Jehan, sentenciaument adjugeons à tenir et entérigner par le jugement de nostre court dou Mans.

Ce fut donné le jour de joedy après le Sainct Marc l’Evangéliste, en l’an de grâce mil dous cens quatre vingt et oict.

 

Cartulaire de Château du Loir

 

OÙ L'ON AVANCE L’HYPOTHÈSE D'UN PETIT HABITAT SEIGNEURIAL

Nous serions en présence d’un rare vestige d’habitat seigneurial des 13ème et 14ème siècles du type manoir-halle. La puissance n’apparaît plus dans l’importance d’une fortification mais par une construction, certes toujours imposante, où apparaissent de nouveaux éléments tel que les décors. Le bâtiment de la Perrière pourrait être une forme primitive des manoirs qui vont se répandre après la guerre de Cent Ans. 

Il existe en Sarthe d’autres bâtiments laïcs de cette époque : Chenu, Fontenay-sur-Vègre, Les Mées, Saint-Marceau, Saint-Rémy-du-Val, Souligné-Flacé, Vezot, Vivoin, etc.

 

A noter que l’édifice a pu servir au XVIème de temple protestant ; c’est du moins ce que laisse entendre une montrée de 1740. Il faut sans doute appuyer cette idée sur le fait que Nicolas de Champagne, comte de La Suze, mort en 1567, était membre du consistoire du Mans.

Le logis médiéval de la Perrière à Voivres Lès Le Mans (Sarthe)
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21 octobre 2023 6 21 /10 /octobre /2023 16:57

Volontairement, les sources ne sont pas indiquées. Il suffit de me contacter pour avoir une référence.

On trouvera dans ces listes chronologiques des informations sur la famille de Brossard, très importante famille de gentilshommes verriers très présente dans l'Ouest de la France

 

Août 1311

Anthonin de Brossart, écuyer dit banneret breton et Judith sa femme vendent une pièce de terre à Crescy la Grange => faux

Charlet de Brossart consent la vente => faux

Janvier 1347

Guillaume de Brossard, d’Yeuville, prend état et honneur de chevalerie.

21 février 1365

Un certain Guillaume Brossart de Saint-Saëns dans la forêt d'Eawy (nord de Rouen) s'engagea à livrer 16 fez (faix) de verre à voirre à un bourgeois de Rouen.

11 décembre 1378

Noble homme Jehan Brossart, écuyer, a la moitié de la dîme de la paroisse de Vennecy.

3 mai 1387

Jehan Brossart, écuyer, de la paroisse de Chécy, a la moitié de la dîme de Vennecy.

6 mai 1388

Baptême de Gaucher de Brossard fils de Gaucher de Brossard, seigneur de Lestang près Guise, et de Anne de Proisy.

2 juin 1388

Jean de Brossart épouse demoiselle Anne de Semhansoy => faux

1390

Jean de Brossard, écuyer, fils aîné de Charles de Brossard, réside à Saint Martin au Bosc (76).

11 décembre 1390

Richard de Brossard, fils de Jean de Brossard, est baptisé à Saint Martin au Bosc.

1er juin 1392

Jehan de Brossard, demeurant à Saint Martin au Bosc, fait une donation. Il est fils de Charles Brossard, écuyer, et de Jacqueline Trachys. Son grand-père est Antoine Brossard, écuyer de Madame la comtesse de Ponthieu.

Il avait épouse Anne Semhansoy.

1er juin 1392

Richart Brossart, écuyer, fut nommé par son oncle pour recueillir sa succession.

20 octobre 1392

Jean de Brossard devient seigneur en partie de Saint Martin au Bosc.

Faux pour Chérin

10 juin 1394

Acte dans lequel est cité Jean de Brossard, seigneur de Saint Martin, et son épouse Anne de Semhansoi.

1415

Jean Brossard employé sur l’état de la maison du Roi.

V1415

Gautier de Brossard épouse Marguerite du Rosel

1419

Jean de Brossart sieur de Saint Martin reçoit un transport => faux

30 novembre 1420

Jean de Brossart sieur de Saint Martin au Bosc fait une acquisition => faux

14 novembre 1423

Jean de Brossart et demoiselle Marie de Fonteine sa femme font l’acquisition d’une rente sur une masure => faux

31 décembre 1437

Gaucher de Brossard vend le fief de Lestang => Faux

V1440

François de Brossard, sieur de Saint-Denis, épouse Jacqueline de la Croix.

12 mai 1441

Richard Brossard, écuyer, et son fils Colart Brossard, écuyer, prennent le bail de la verrerie de Saint Martin au Bosc (76).

Dict dit qu’il prend la verrerie d’Eu.

27 janvier 1451

Perrot de Brossard transigea pour la verrerie du Bois Mallet à Alençon.

7 avril 1452

François de Brossard et sa femme Jacqueline de Corday achètent le fief de Saint Denis en la paroisse de Condé sur Noireau. => suspect

1453

Antoine de Brossard, écuyer, sieur de Saint Martin et de Saint Brice, écuyer de Charles d’Artois, comte d’Eu.

1458

Guillaume Caqueray épouse une fille de Colart de Brossard et reçoit le privilège d’une verrerie au comté d’Eu.

3 mars 1458

Colart de Brossart passe un bail à rente d’un bien situé à Sailly => vicié

8 août 1459

Colart Brossart sieur de Saint Martin, maître de la verrerie d’Eu, acquit un demi fief à Saint-Martinau Bosc => faux

16 juin 1463

François de Brossard, sieur de Saint-Denis, acquiert la Louvetière à Condé. => faux

10 août 1466

Perrot de Brossard, écuyer, passe contrat devant les tabellions de Mortrée.

V1470

Jean de Brossard, sieur de Saint-Denis et de la Louvetière, épouse Jeanne le Foullon de Vire.

12 août 1472

François, comte de Dunois et de Longueville, concède une rente de dix livres à Jean et André Brossard, écuyers, verriers, avec un emplacement en forêt de Fréteval.

10 août 1473

Le comte de Dunois cède à André et Jean Brossard, verriers, une place de verrerie à Mauvoisin en forêt de Fréteval.

16 novembre 1474

Colart de Brossard rend aveu au comte de Brabant.

Nicolas selon Chérin : copie informe environ de 1510 => on ne peut en faire usage

20 décembre 1480

Mathurin de Brossard, seigneur de la Celle (Saint-Symphorien).

1486

Colart de Brossard est maître de la verrerie de Saint Martin au Bosc (76).

31 janvier 1486

Collart Brossart, écuyer (retouche, il y avait verrier) obtient une adjudication.

10 février 1486

Noble homme Nicolas Brochart, écuyer, sieur (retouché, il y avait maître) de la voirrerie d’Eu consent un accord sur la terre et seigneurie de Saint Martin au Bosc => suspect parce que vicié

23 avril 1486

Jean de Brossard et ses frères, fils de Perrot de Brossard, avaient des héritages à Carrouges.

1487

Colin de Brossart, gentilhomme verrier habitant le Chatelleraudais, est taxé pour ne pas s'être rendu aux armées bien qu'il soit noble.

7 février 1489

Antoine de Brossard, écuyer, seigneur de Saint-Martin, fils de Colart de Brossard, obtient une sentence sur les impôts.

7 février 1489

Feu maître Collart Brossart, sieur de Saint Martin au Bosc, et maître de la verrerie d’Eu. Est cité Antoine Brossard. (copie informe d’environ 1560)

1490

André Brossard, sieur de Mauvoisin, possède la Métairie de la Louvetière à Chauvigny.

2 mars 1490

Jean Brossard, verrier, fait don de 40s de rente à l’église Saint Sauveur de Carrouges.

30 septembre 1490

Jean de Brossard obtient saisine du bailli de Caen.

7 février 1491

Antoine de Brossard sieur de Saint Martin du Bosc passe plusieurs baux à ferme.

1493

Mathurin de Brossard, écuyer, sieur de la Celle (Saint-Symphorien) est propriétaire de la lande de Vauferré.

14 février 1493

Noble homme Antoine Brossart, écuyer, seigneur de Saint Martin au Bosc, demeurant à Martigny fait un transport à Emond son fils (il y avait frère) => vicié

15 juin 1493

Collette des Essarts, veuve de Nicoulas Brochart vivant maître de la Verrie de le forest passe bail à ferme => original mais retouché

15 juin 1493

Anthoine Brochart, écuyer (retouché), représenté par sa mère, passe un bail à rente => vicié

1er septembre 1493

X Broissart comme père d’Antoine de Brossart et de Emond de Brossart dans une vente => vicié

1er septembre 1493

Noble homme Anthoine Broissart, écuyer, maître de la verrerie de Martigny, seigneurie de Saint Martin fit une vente à son (il y avait frère) Emond => vicié

5 avril 1494

Richard Brossard cité dans un partage à Esmon sont petit-fils =>faux

5 avril 1494

Antoine de Brossard, écuyer, donne partage à son frère => faux

9 avril 1495

Jean de Brossard fut fait capitaine de l’Isle de Sulmone par le roi Charles VIII.

27 décembre 1495

Noble homme Antoine Broissart, écuyer, sieur de Saint Martin au Bosc, maître de la verrerie de Martigny, passe un bail à rente => bon

20 mai 1496

Partage entre les petit-fils de défunts Gaucher de Brossard, sieur de Lestang, et demoiselle Marguerite du Rozel sa femme soit Jean de Brossard sieur de la Louvetière et de Saint-Denis, Thomas de Brossard et Guillaume de Brossard. => suspect

1497

Edmond de Brossard est propriétaire de la verrerie d’Eu à Saint Martin au Bosc (76).

2 février 1497

Jean de Brossard, sieur de Saint Denis et de la Louvetière, et son épouse Margurite Germain achètent une maison à Condé sur Noireau.

26 juillet 1497

Emond Brossart, écuyer, maître de la verrerie d’Eu acquiert une masure à Saint Martin au Bosc => bon

1498

Michel de Brossart, écuyer, sieur des Sartons, cité pour la première fois jusqu’en 1526.

18 janvier 1499

Robert Brossard, écuyer, est cité dans un acte notarié.

Extrait des généalogies établies par Chérin pour les preuves de noblesse (source Archices Nationales)

Extrait des généalogies établies par Chérin pour les preuves de noblesse (source Archices Nationales)

Le Vaillant de La Fieffe, une des premières études sérieuses sur le sujet

Le Vaillant de La Fieffe, une des premières études sérieuses sur le sujet

Extrait d'un document faisant référence aux verriers de la Charnie en 1457 (source AD72)

Extrait d'un document faisant référence aux verriers de la Charnie en 1457 (source AD72)

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17 août 2023 4 17 /08 /août /2023 08:16

La destruction prochaine de l’ancien bureau de poste de Spay, sans doute en octobre 2023, pour implanter une médiathèque est l’occasion de revenir sur Maurice Levesque, prolifique architecte manceau.

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Il est né au Mans le 7 décembre 1877 de François Alexis Levesque, négociant demeurant rue Montoise, et de Angelina Louise Morand son épouse. A noter que dans l’acte le prénom est orthographié « Morice ». Il se marie à La Suze le 24 août 1909 avec Lucie Devic et décède au Mans le 13 octobre 1976. Il est inhumé à Roézé.

Acte de naissance de Maurice Levesque

Acte de naissance de Maurice Levesque

Maurice Levesque

Maurice Levesque

Ses études d’architecte débutent dans les dernières années du XIXème siècle. Il exerce ensuite au Mans de 1907 jusqu’en 1942 ; l’activité sera poursuivie par l’architecte Raymond Baroin. Il aurait d’abord exercé au 52 rue Gambetta, puis au 50 de la rue Montoise et enfin au 51 de la rue Auvray où il réside depuis 1926 ; c’est d’ailleurs cette maison qu’il occupait encore lors de son décès.

On lui doit de nombreuses constructions aussi bien privées qu’administratives ; il avait ainsi parfois plusieurs chantiers en même temps. Citons par exemple au Mans la maison du 26 rue de Constantine avec une belle façade ornée. Ou encore l’atelier de ganterie Neyret rue de la Crochardière, mais aussi le bureau de poste de Brains-sur-Gée. Il est pareillement l’architecte de la mairie de Torcé-en-Vallée construite en 1926. Il a également réalisé des monuments aux morts comme ceux de Spay ou de Loué ou encore de Laigné-en-Belin par exemple.

Le Mans, rue de Constantine

Le Mans, rue de Constantine

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, entreprise Neyret

Le Mans, entreprise Neyret

Spay, monument aux morts

Spay, monument aux morts

Spay, monument aux morts

Spay, monument aux morts

Laigné en Belin, monument aux morts

Laigné en Belin, monument aux morts

Torcé en Vallée, mairie

Torcé en Vallée, mairie

Brains sur Gée, mairie (ancien bureau de poste)

Brains sur Gée, mairie (ancien bureau de poste)

Son travail est souvent caractérisé par l’utilisation de la brique qui devient un élément de décor que ce soit par ses dispositions géométriques ou par le contraste des couleurs ; la brique sert pour les linteaux, les pieds-droits, les bandeaux, etc. Mais ce n’est pas systématique ; il construit en même temps des bâtiments entièrement en pierre. C’est peut-être cela qui a fait sa réussite et son succès : la capacité à comprendre et à s’adapter aux désirs des clients.

Le Mans, rue des Muriers

Le Mans, rue des Muriers

Le Mans, rue de la Rose

Le Mans, rue de la Rose

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue de Constantine

Le Mans, rue de Constantine

Maurice Levesque est assurément un des plus grands architectes de la région mancelle. On se félicitera de la sauvegarde sur la commune de Fillé il y a quelques années de l’école des filles construite par Levesque. Au lieu de raser le bâtiment, la municipalité avait opté pour une intégration dans l’aménagement du restaurant scolaire. Il faut bien admettre que ce fut une bonne idée et que cette mise en valeur donne du cachet au quartier.

Fillé sur Sarthe, ancienne école des filles

Fillé sur Sarthe, ancienne école des filles

Maintenant que vous avez vu le travail de Maurice Levesque, il est fort probable que vous repériez ses réalisations au détour d’une rue.

 

Voir aussi : https://www.patrimoine.paysdelaloire.fr/maurice-levesque-architecte-manceau/?highlight=levesque

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30 juillet 2023 7 30 /07 /juillet /2023 15:26

La "chapelle" de Flacé offre un aperçu intéressant concernant l’aspect d'une église rurale de la période romane. Même si tous les éléments visibles ne datent pas de cette époque, l'allure générale reste celle d'une église entre les Xème et XIème siècles.

Le hameau de Flacé de nos jours

Le hameau de Flacé de nos jours

La chapelle de Flacé

La chapelle de Flacé

Cette construction se situe en bordure d'un chemin ancien venant d'Etival-Lès-Le Mans et se poursuivant vers Athenay (aujourd'hui sur la commune de Chemiré-le-Gaudin). Sur le cadastre de 1809, le cimetière est au Nord et à l'Est de l'église. Il est difficile d’affirmer que l’implantation médiévale est liée à un abandon de la villa des Fourneaux au détriment d’un nouveau site situé plus en contrebas un peu au-dessus de la confluence des ruisseaux du Renom et de Pont Tore ; mais l’hypothèse vaut la peine d’être évoquée.

Carte de Jaillot (1706)

Carte de Jaillot (1706)

Cadastre 1843

Cadastre 1843

Cadastre 1809

Cadastre 1809

La paroisse de Flacé sera rattachée à celle de Souligné-sous-Vallon le 8 octobre 1810 (Souligné-sous-Vallon est devenue Souligné-Flacé en 1935). Elle apparaît pour la première fois en 1169 dans le cartulaire de la Couture du Mans à propos d’un problème de dîme où un certain Herbert est cité comme prêtre de Flacé. Il existe bien un « Flaciacum » cité à la fin du VIIIème siècle, mais il est difficile de pouvoir assurer qu’il s’agit de Flacé.

Délibération municipale (1810)

Délibération municipale (1810)

LA NEF

La nef semble avoir gardé ses dimensions originelles : 14 m. le longueur sur 7 mètres de largeur. L'appareillage des murs nord et sud semble le confirmer. Sur ces deux murs, le système classique de cette époque est utilisé : petit appareillage de moellons en roussard et calcaire. Cependant, il n'est pas homogène sur toute la longueur.

Le mur nord est composé dans sa partie occidentale de lits réguliers de moellons. A la base, on compte une dizaine de lits de calcaire ; puis au dessus arrive une dizaine de lits de roussards. Puis on repart sur une série de calcaire. Plus haut il ne parait pas y avoir d'organisation si claire. Faut-il envisager deux phases de construction ? Dans la partie haute des murs se trouvent trois petites meurtrières, dont l’arc sommital est gravé pour simuler des claveaux, peu visibles car elles ont été bouchées puis recouvertes par un enduit et la litre. La partie orientale de ce mur est plus difficile à lire mais il ne parait pas y avoir de continuité dans la technique de construction. On retrouve bien des petits moellons mais les matériaux semblent différents. On remarquera que la bande de roussard se termine, du moins pour certains d'entre eux, non pas par des moellons carrés par des moellons rectangulaires. Que s'est-il passé ? Cela est difficile à expliquer. On pourrait imaginer un rallongement de la nef mais cette explication ne tient pas lorsque l'on regarde le mur sud. Le chaînage oriental alterne roussard et calcaire, créant un décor.

On peut encore y apercevoir l’ancienne litre seigneuriale.

Le mur nord.

Le mur nord.

Le mur sud, comme souvent, a connu un certain nombre de modifications. Mais il n'a pas été abattu comme le prouvent les trois baies romanes toujours présentes et placées comme sur le mur Nord. On retrouve sur la partie orientale du mur l'alternance entre les lits de moellons en roussard et en calcaire. Il semblerait donc y avoir un décor jouant sur des bandes claires et foncées. Un portail existait au sud. A l'extérieur cela se remarque par les changements d'appareillage ; l’œil exercé y repérera un morceau de colonnette et quelques autres pierres aménagées.

Nous n'avons pas d'éléments pour dater cette porte ni la raison du bouchage de ce passage, permettant pourtant un accès plus aisé puisque le chemin principal d’accès à Flacé passait au pied du mur sud. Il a du avoir lieu assez tôt lorsque l'on regarde la chronologie relative de ce mur. Les fenêtres actuelles sont donc les dernières creusées ; on peut penser qu'elles furent ouvertes au XVIème siècle lors de la modification du portail ouest, voire même pour éclairer les fonts baptismaux, et aussi au XVIIIème siècle pour éclairer les retables. A proximité immédiate se trouve une fenêtre bouchée, visible par l’utilisation d'un matériau de rebouchage de module différent. Cette fenêtre appartient donc à un état antérieur. Or ce rebouchage s'appuie sur le rebouchage de la porte. Il semble donc que cette porte pouvait remonter au moyen-âge et a été bouchée assez rapidement. Cette ouverture devait surtout correspondre à une entrée. On pourrait penser qu'il s'agissait de la porte du cimetière mais cela n'est pas logique puisque ce dernier se situe au Nord. La porte sud est-elle devenue l'entrée principale et la porte de la façade a-t-elle servi d'accès au cimetière. C'est probable vu la configuration des lieux.

 

Alain Valais, dans sa thèse sur les églises du premier âge roman soutenue en 2021, propose une datation qui pourrait être antérieure à 1050 pour les parties les plus anciennes de la nef.

Le mur sud.

Le mur sud.

Un linteau de fenêtre romane à claveaux simulés.

Un linteau de fenêtre romane à claveaux simulés.

Le mur sud avec le fantôme du portail.

Le mur sud avec le fantôme du portail.

Un élément architectural.

Un élément architectural.

L'examen du pignon Est montre clairement que la charpente a été réorganisée. On ne trouve pas les moellons irréguliers mais des assises de calcaire plat. La corniche de ce pignon correspond à un travail de l'extrême fin du moyen-âge, peut être en même temps que le portail ouest.

On y remarquera également quelques joints en relief du côté du chaînage d’angle sud qui pourraient appartenir à une très ancienne phase du bâtiment.

Des vestiges de jointoyage.

Des vestiges de jointoyage.

LA FAÇADE OUEST

La façade n'est pas celle d'origine. On retrouve le petit appareillage cubique mais sans grande organisation. On a réutilisé le matériau de la première façade pour remonter celle-ci. Le portail est de l'extrême fin du moyen-âge. On retrouve de chaque côté et en bas des monogrammes : du côté nord, celui de Jésus sous la forme d’une IHS entrelacé ; celui du côté sud, endommagé, peut-être interprété comme « am » pour « ave maria ».

On peut penser que cette porte correspond au moins à un second état de la façade. Le premier état, celui d'origine, a disparu. Au dessus du portail se trouve un arc de décharge composé de pierres calcaires placées sur le champ. La porte actuelle n'est pas centrée sur cet arc ; il devait donc servir pour un état antérieur. Au dessus du portail, on remarque une baie à arc brisé qui renfermait une statue mutilée de Jean Baptiste.

Auparavant, elle devait être ouverte et permettre un éclairage de la nef. Le chaînage avec les murs latéraux de la nef est réalisé essentiellement en calcaire.

La partie haute de la façade ouest.

La partie haute de la façade ouest.

Le monogramme IHS

Le monogramme IHS

Le monogramme am.

Le monogramme am.

Jean Baptiste dans son ancien emplacement.

Jean Baptiste dans son ancien emplacement.

Le portail ouest.

Le portail ouest.

La façade ouest

La façade ouest

LE CHEVET

Le chevet parait plus récent que la nef même si à certains endroits il est chaîné avec elle. Par contre la technique d'appareillage est différente. On retrouve bien un petit module mais les moellons ne sont pas clairement lisibles.

Les baies sont aussi intéressantes à étudier. Celle de la partie Nord est en roussard et ressemble techniquement à celles visibles sur la nef. La meurtrière sud a été remplacée par une baie plus importante. Par contre la fenêtre axiale est plus importante et n'utilise pas la même technique de construction que les autres meurtrières. Cette fenêtre avait sans doute une fonction d'éclairage plus importante en relation avec la pratique cultuelle (éclairage de l'officiant, d'une peinture ou d'une statue ?).

Le chevet pourrait être postérieur à la nef avec une datation à situer au tournant des XIème et XIIème siècles.

La fenêtre sud du chevet.

La fenêtre sud du chevet.

La fenêtre axiale du chevet.

La fenêtre axiale du chevet.

Le côté nord du chevet.

Le côté nord du chevet.

L’INTÉRIEUR

L’intérieur de l’édifice a peu évolué et garde donc un aspect proche de ce qu’il était sous l’Ancien Régime.

Des fresques des XVème et XVIème siècles ornent l'intérieur de cette église : saint Jean l’Évangéliste, saint Martin partageant son manteau, saint Michel terrassant le dragon, saint François recevant les stigmates, sainte Barbe, saint Pierre, messe de saint Grégoire, saint Nicolas et la résurrection des trois enfants, saint Jean et la coupe empoisonnée, saint Michel terrassant le dragon.

Saint Nicolas.

Saint Nicolas.

Saint Martin.

Saint Martin.

Trois retables ont été ajoutés au XVIIIème siècle.

Le retable central en bois sculpté est agrémenté d'un panneau en terre cuite représentant le baptême de Jésus. Des niches reçoivent des statues en terre cuite : saint Jean-Baptiste à gauche et la Vierge à l'Enfant à droite. L'ensemble de ce retable est couronné par le Père Éternel bénissant.

  • Marque d'auteur : DURAND FE. Date : 1718.

  • Luc Durand est né en 1652 à Beaumont. En 1673, il rentre comme apprenti chez Jean II Mongendre dit Le Jeune. Il s'installe successivement paroisse de la Couture et paroisse Saint-Pavin-de-la-Cité (en 1721), toujours au Mans.

     

Retables latéraux du XVIIIème siècle.

  • Les retables comportent chacun deux panneaux peints sur bois, dont un au dessus de l'autel et un en retour dans l'arc d' accès au chœur. Côté nord : L' Ange gardien et saint Julien. Côté sud : saint Michel et saint Sulpice. Les statues, en terre cuite polychrome, se trouvent dans les niches supérieures des retables.

  • Ces deux retables latéraux datent probablement de la même époque que le retable du maître-autel ; ils ont donc été exécutés vers 1718.

On peut voir d'ailleurs à l'extérieur de l'église la pierre de l'ancien autel démonté lors de l'installation des retables.

Le retable central (baptême de Jésus par Jean Baptiste).

Le retable central (baptême de Jésus par Jean Baptiste).

La Vierge à l'Enfant.

La Vierge à l'Enfant.

Saint Julien faisant jaillir une source.

Saint Julien faisant jaillir une source.

Panneau central du retable.

Panneau central du retable.

Jean Baptiste.

Jean Baptiste.

L'ancienne pierre d'autel.

L'ancienne pierre d'autel.

On y voit aussi une dalle funéraire de Élisabeth de la Rivière, épouse de Anne François de Couterne, seigneur du Bois de Maquillé et aussi de la paroisse de Flacé. Fille de François de la Rivière, seigneur de la Groirie à Trangé, elle est décédée au château de la Roche à Sceaux-sur-Huisne mais a été inhumée à Flacé en 1695. Elle avait épousé Denis Le Vayer au château de la Sauvagère à Chemiré-le-Gaudin en 1642, puis Anne François de Couterne en 1684, également en la chapelle de la Sauvagère. A noter qu’elle et son mari avaient nommé la grosse cloche de l’église de Sceaux-sur-Huisne en 1693.

Plusieurs mots de la dalle ont été piquetés, sans doute au moment de la Révolution Française.

La dalle funéraire de Elisabeth de la Rivière.

La dalle funéraire de Elisabeth de la Rivière.

Acte d'inhumation de Elisabeth de la Rivière.

Acte d'inhumation de Elisabeth de la Rivière.

Les monogrammes de Denis Le Vayer et de Elisabeth de la Rivière au château de la Sauvagère.

Les monogrammes de Denis Le Vayer et de Elisabeth de la Rivière au château de la Sauvagère.

Quelques terres cuites du Maine présentes à Flacé :

La poutre de gloire possède trois statues du XVIIème siècle : Vierge de douleur, Christ, saint Jean l’Évangéliste.

On trouve aussi une sainte Barbe (protectrice contre les incendies) du XVIème siècle repeinte à plusieurs reprises, ainsi qu’un saint Sébastien (protecteur contre les maladies).

Sainte Barbe.

Sainte Barbe.

Saint Sébastien.

Saint Sébastien.

La poutre de gloire.

La poutre de gloire.

Fonts baptismaux

En tant qu’église paroissiale, Flacé avait bien évidemment des fonts baptismaux. En général la zone baptismale se situe à l’entrée des églises ; elle marque justement l’arrivée dans le monde des chrétiens. A Flacé, elle est encore entourée d’une balustrade de bois. La cuve octogonale en calcaire, chiffre symbolique de la résurrection, date peut-être de la fin du Moyen-âge ou du XVIème siècle. Elle servait à pratiquer le baptême par aspersion ou infusion. Quant à la petite cuve, elle contenait l’eau bénite qui allait servir audit baptême. Les deux cuves sont protégées par un couvercle de bois afin d’éviter de souiller l’eau bénite.

En général, les rituels des diocèses sont très explicites sur la manière dont on procède au sacrement du baptême. L’eau est bénite le samedi saint ou la veille de la Pentecôte ; puis elle doit ensuite être conservée dans les fonts baptismaux d’où l’importance d’un système de fermeture. L’ouvrage précise également comment procéder au renouvellement de l’eau bénite.

Les fonts baptismaux de Flacé.

Les fonts baptismaux de Flacé.

Bancs

L’église de Flacé garde également ses antiques bancs. Les paroisses plus aisées ont souvent procédé au renouvellement de ceux-ci à la fin du XVIIIème siècle, au cours du XIXème siècle voire même au XXème siècle. On a alors fait une certaine amélioration de ce mobilier.

A Flacé on conserve une version très basique des bancs puisqu’il s’agit de simples madriers rabotés et vernis. Sous l’Ancien Régime, les places sont mises à la location par la fabrique qui gère l’église et ses biens. Souvent à l’issue de la grande messe du dimanche, le procureur syndic qui est responsable de la gestion de ces biens, assisté par le notaire, organise la mise aux enchères des places. Celles de devant sont souvent acquises par les gens d’importance (nobles locaux, artisans, laboureurs, etc.) ; les moins riches prennent les autres places. C’était une forme de participation volontaire au financement de l’entretien de l’édifice .

Les bancs avec les font baptismaux à l'entrée.

Les bancs avec les font baptismaux à l'entrée.

Inscriptions

Deux inscriptions en écriture gothique sont gravées sur des dalles de pierre afin de garder en mémoire la fondation de messes. Elles concernent Mathurin Ricordeau, chapelain de la chapelle saint René et Guillaume Lecoq.

L'inscription concernant Guillaume Lecoq.

L'inscription concernant Guillaume Lecoq.

L'inscription concernant Mathurin Ricordeau.

L'inscription concernant Mathurin Ricordeau.

Registres paroissiaux

Malheureusement, les registres paroissiaux les plus anciens ne remontent qu’à 1673. Signalons tout de même ici quelques actes un peu particuliers :

 

Le dix septième jour dud(it) mois de decembre 1703 est

né un enfant pendant le mariage de Jean Fouque et

de Renée Bachelot sa femme epouses dans notre église

de Flacé le cinquième jour de juillet dernier+, lequel

Fouque nous estant venu trouver nous a requis de ne

pas baptizer led(it) enfant en son nom n’estant de ses

œuvres, apres quoy led(it) enfant ayant esté

aporté a l’église aujourd’huy dix neufieme jour dud(it)

mois de decembre et presenté par René Bachelot pere

de lad(ite) Renée Bachelot demeurant paroisse d’Auvers sous

Monfaucon qui nous a declaré de la part de lad(ite) Bachelot

sa fille mere dud(it) enfant que led(it) enfant n’est pas du

fait dud(it) Fouque son mary mais de celuy d’Estienne

Langlois garcon demeurant dans la paroisse de Lognes

avant le mariage dud(it) Fouque et d’elle, Led(it) enfant

a esté par nous curé soussigné baptizée et nommée

Marguerite par led(it) René Bachelot et Marguerite

Michelin de cette paroisse ses parein et mareine

+ de cette paroisse lesd(its) jour et an que dessus, lesd(its)

Bachelot et Michelin ont declaré ne savoir signer

enquis, signé Renvoysé

 

 

 

Le seziême jour d’octobre an que dessus mourut de

grand matin en la maison seigneurialle du Bois de

Maquilly m(aît)re Thomas Jolivet p(rê)b(t)re chanoine de l’Eglise

de S(ain)t Pierre du Mans et chapelain de la chapelle de lad(ite)

maison seigneurialle du Bois et le mesme jour son

corps fut inhumé sur les six heures du soir dans l’Eglise

de Flacé par m(aît)re Jacques Guyon p(rêt)re curé de Souligné

[signature] F Maudet

 

 

Le dix neufiezme jour d’avril l’an mil six cens

quatre vingt quinze mourut en sa maison du Verger

située en la paroisse de Viviers haute et puissante

dame Anne de Moulins veuve de messire René

de Couterne chevalier# seigneur de cette paroisse

et le lendemain son corps fut inhumé en l’Eglise

de Flacé proche la fosse de sond(it) mary par

monsieur le curé de Torcé en Charnie

Extrait du registre parroissial de Flacé.

Extrait du registre parroissial de Flacé.

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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 13:39

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

 

L'aérodrome A-43 se situe dans une boucle de la Sarthe au nord-est de la commune de Saint Jean d'Assé; mais comme sur les cartes la commune la plus proche est Saint-Marceau, cet aérodrome prend le nom de cette dernière sur les plans américains. Lorsqu’on emprunte l’autoroute A28, on en traverse le terrain entre Saint-Marceau et Teillé. Il a été aménagé dans la seconde quinzaine d’août par le 820th Engineer Aviation Bataillon.

Y stationneront les 474th Fighter Group  (428th, 429th, 430th) et 441st Troop Carrier Group (99th, 100th, 301st, 302nd).

Le plan américain dessiné par le 819th Engineer Aviation Battalion

Le plan américain dessiné par le 819th Engineer Aviation Battalion

Août 1944 : l'aérodrome américain A-43 à Saint Jean d'Assé/Saint-Marceau (Sarthe)
Août 1944 : l'aérodrome américain A-43 à Saint Jean d'Assé/Saint-Marceau (Sarthe)
La piste est encore perceptible sur les photographies aériennes de 1949.

La piste est encore perceptible sur les photographies aériennes de 1949.

La piste est restée sur le plan cadastral.

La piste est restée sur le plan cadastral.

Après le passage de l'autoroute, le parcellaire a été réorganisé. Mais il reste un toponyme "La Piste".

Après le passage de l'autoroute, le parcellaire a été réorganisé. Mais il reste un toponyme "La Piste".

Voici ce qu’en dit le lieutenant Carl Milliken dans ses mémoires : « Le nouvel aérodrome, A-43, porte bien son nom. Tout était en herbe et le quartier général du groupe était situé dans un ancien château près de Saint-Marceau en France. Connu comme un terrain d'atterrissage avancé (terme donné aux aérodromes avancés temporaires construits par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale pour soutenir l'invasion de l'Europe), l'A-43 était proche de Saint-Marceau dans la région des Ardennes en Belgique (sic). Il consistait en une seule piste préfabriquée de 5 000 pieds. De plus, des tentes ont été utilisées pour le cantonnement et aussi pour les installations de soutien. Une route d'accès a été construite : une zone de ravitaillement, de munitions et de fûts d'essence, ainsi que de l'eau potable et un réseau électrique minimal pour les communications et l'éclairage de la station ont été aménagés. Le 474th Fighter Group utilisa cette base du 29 août au 6 septembre 1944. Les tentes à l'extrémité est de la piste abritaient l'ingénierie, l'approvisionnement technique, les locaux pour les parachutes, les communications, les opérations, l'armement, les munitions et d'autres unités administratives. Le mess des pilotes, la salle des rapports et l'approvisionnement de l'escadron étaient plus loin sur la route principale. Des sanitaires extérieurs étaient isolés et parfaitement visibles à l'extrémité sud du camp. Les toilettes étaient équipées du strict nécessaire, mais sans écran ni murs. Un jour, alors que Bob était assis là à profiter de la vue, plusieurs jeunes femmes sont venues flotter sur la rivière. Elles l'ignoraient poliment et détournaient le regard, ou du moins c'est ce qu'ils semblaient faire. »

La famille Lochet devant un P-38 Lightning (cliché Lochet).

La famille Lochet devant un P-38 Lightning (cliché Lochet).

Un P-38J "droop snoot" transformé en Angleterre pour loger un opérateur bombardier (cliché Champroux).

Un P-38J "droop snoot" transformé en Angleterre pour loger un opérateur bombardier (cliché Champroux).

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 10:57

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'A-44, dit aussi de Peray puisque c'était le village le plus proche, est à cheval sur les communes de Saint-Aignan et de Courcival. Construit par le 819th Engineer Aviation Battalion dans la deuxième quinzaine d'août 1944, il entre en service début septembre. Là encore, la modernité du génie américain a marqué les populations locales ; les témoins évoquent la différence avec la construction d’un aérodrome allemand sur la commune de Saint-Aignan mais dont les travaux se faisaient avec des outils manuels. Les habitants se remémorent également le troc qui se faisait avec les soldats américains friands de produits frais tels que les œufs ou les légumes.

Les unités présentes sont le 367th Fighter Group, avec ses P38 Lightning, et le 442nd Troop Carrier Group avec ses C47 Dakotas. Là aussi, les avions attirent les curieux. Les clichés montrent des mécaniciens s’affairant à l’entretien des aéronefs alors que les habitants se promènent au milieu des appareils et du matériel.

Il reste marqué dans le paysage puisqu’on le voit toujours sur les photographies aériennes actuelles et que le tracé de la piste sert aujourd’hui de chemin.

Le plan américain du 819th Engineer Aviation Battalion réalisé en 1944.

Le plan américain du 819th Engineer Aviation Battalion réalisé en 1944.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-44 à Saint-Aignan et Courcival (Sarthe)
Août 1944 : l'aérodrome américain A-44 à Saint-Aignan et Courcival (Sarthe)
La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1949.

La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1949.

La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1957.

La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1957.

Une pelleteuse dans une carrière proche de l'aérodrome.

Une pelleteuse dans une carrière proche de l'aérodrome.

Un scraper préparant la piste.

Un scraper préparant la piste.

Une niveleuse sur le terrain de Saint-Aignan/Courcival.

Une niveleuse sur le terrain de Saint-Aignan/Courcival.

Une dameuse.

Une dameuse.

Un C-47 Dakota du 304th Troop Carrier Squadron sur l'A-44.

Un C-47 Dakota du 304th Troop Carrier Squadron sur l'A-44.

La foule sur la piste.

La foule sur la piste.

Un P-38 Lightning sur l'A-44.

Un P-38 Lightning sur l'A-44.

Jauzé

Jauzé

Stèle de Saint-Aignan.

Stèle de Saint-Aignan.

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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10 mai 2023 3 10 /05 /mai /2023 16:08

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'aérodrome A-38 de Neuville sur Sarthe apparaît souvent sous l’appellation "aérodrome de Montreuil". Cela est dû à la proximité du hameau voisin qui a été considéré comme le nom du village. L'A-38 est installé dans une boucle de la Sarthe sur sa rive droite.

Il a été construit par le 820th Engineer Aviation Battalion et sera mis en service en septembre 1944. Le 820th EAB avait d’abord œuvré en Angleterre pendant deux ans avant de débarquer sur Omaha Beach le lendemain du jour J. Ensuite cette unité va suivre Patton dans son avancée. On trouvera sur cet aérodrome les avions du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

On trouvera dans l’ouvrage de Jacques Morize, Aérodromes en Sarthe – 1944, publié en 2008 quelques précisions sur la construction et la fréquentation de cette piste. Le problème principal est l’humidité provoquée par les pluies qui rend une partie de la zone très boueuse. C’est peut-être la cause d’un accident d’atterrissage d’un Mustang P51 du 380th Fighter Squadron qui venait d’intégrer quelques semaines auparavant le Tactical Reconnaissance Group.

Plan américain de l'aérodrome A-38 de Montreuil-Neuville

Plan américain de l'aérodrome A-38 de Montreuil-Neuville

Août 1944 : l'aérodrome américain A-38 à Neuville sur Sarthe (Sarthe)
Photographie aérienne faite en 1945 par le groupe de reconnaissance 1/33 et sur laquelle on peut voir l'A-38.

Photographie aérienne faite en 1945 par le groupe de reconnaissance 1/33 et sur laquelle on peut voir l'A-38.

En 1949, sur ce cliché de l'IGN, il n'en reste plus que des traces.

En 1949, sur ce cliché de l'IGN, il n'en reste plus que des traces.

Un Mustang P51 du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

Un Mustang P51 du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

Un P47 du 373th Fighter Group.

Un P47 du 373th Fighter Group.

Les stationnement du 363rd Tactical Reconnaissance Group en Europe

Les stationnement du 363rd Tactical Reconnaissance Group en Europe

Les témoignages de la vie des aviateurs sont plutôt rares concernant leur présence sarthoise. Cependant, on a celui du lieutenant Louis Murtha du 161st Tactical Reconnaissance Squadron : « Pendant notre séjour à Montreuil-Le Mans (A38), nous sommes allés plusieurs fois au Mans. Je ne me souviens pas avoir vu beaucoup de dégâts. C'était assurément une ville animée. Nous avons eu deux jours de permission pour nous rendre en ville. A l'ouest, une petite montée surplombe la ville et tourne à gauche. Au sommet de la montée, alors que nous tournions à gauche, se trouvait un petit magasin qui vendait du cidre. Nous avons dû l'essayer. C'était aussi amer qu'en Normandie. Nous marchions et alors que nous continuions vers la ville, il y avait un verger de pommiers sur le côté droit de la route avec les plus belles et les plus grosses pommes rouges que j'aie jamais vues. Nous sommes allés dans le verger et nous en avons bourré nos chemises. De retour sur la route, nous avons pris une bouchée. Nous savons maintenant pourquoi le cidre était amer. Les pommes étaient aussi désagréables que le fiel. Maintenant, nous savons pourquoi ils fabriquaient du calvados à partir des pommes.

L'autre chemin vers la ville était à l'est et était assez plat. Nous étions le long d'un canal qui se dirigeait vers l'est et lorsque nous sommes arrivés sur la route ou la voie où nous avons tourné vers le nord sur la route principale, il y avait un ancien moulin à eau pittoresque.

La raison pour laquelle je suis allé en ville une fois la nuit était due à la foule qui errait dans les rues, c'était comme une semi-obscurité. Il semble que la majorité de la foule était de la France Libre ou Maquis. Nous avons trouvé un restaurant et y sommes restés jusqu'à ce que notre camion nous ramène à la base. Je n'y suis jamais retourné. »

Les pages sur Lou Murtha : https://loumurtha.com/

Le lieutenant Louis Murtha (source : https://loumurtha.com/)

Le lieutenant Louis Murtha (source : https://loumurtha.com/)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 07:17

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

On dispose pour l'A-37 de La Chapelle Saint-Rémy d'un témoignage extraordinaire. Il s'agit du numéro spécial d'un journal scolaire, la famille Rikiki, réalisé en juin 1945 et dans lequel les élèves relatent ce qu'ils ont vu.

Notre association l'avait réédité en 2003 à l'occasion d'expositions sur les aérodromes américains en Sarthe.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
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6 mai 2023 6 06 /05 /mai /2023 07:10

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Cet aérodrome américain, dit aussi de Lombron, a été créé à partir du 18 août 1944 par le 834th Engineer Aviation Batallion ; les photographies prises au moment de la construction montrent la présence d’habitants venus voir les travaux. Les premières escadrilles se sont installées dès le 25 août 1944. On y trouvera le 405th Fighter Group avec les 509th, 510th et 511th Fighter Squadron ; les aviateurs quittent l’aérodrome A37 le 13 septembre 1944.

L'arrivée des Américains à La Chapelle Saint Rémy (collection particulière).

L'arrivée des Américains à La Chapelle Saint Rémy (collection particulière).

Plan américain de 1944.

Plan américain de 1944.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe)
La pose devant une grue à cable (cliché Cosnard).

La pose devant une grue à cable (cliché Cosnard).

Une niveleuse tractée par un bulldozer (collection particulière).

Une niveleuse tractée par un bulldozer (collection particulière).

Un scraper en action (collection particulière).

Un scraper en action (collection particulière).

Un bulldozer (collection particulière).

Un bulldozer (collection particulière).

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

L'aérodrome a-37 de La Chappelle Saint Rémy apparait très nettement sur un cliché réalisé lors d'une mission de l'Armée de l'Air Française en 1945.

L'aérodrome a-37 de La Chappelle Saint Rémy apparait très nettement sur un cliché réalisé lors d'une mission de l'Armée de l'Air Française en 1945.

Terrain d'aviation, terrain d'attraction. On vient se faire prendre en photo devant un P-38 Lightning (collection particulière).

Terrain d'aviation, terrain d'attraction. On vient se faire prendre en photo devant un P-38 Lightning (collection particulière).

(collection particulière)

(collection particulière)

La pose devant un P-47 Thunderbolt (collection particulière).

La pose devant un P-47 Thunderbolt (collection particulière).

Ce cliché permet de bien voir le treillis grillagé qui équipait certaines zones de la piste (collection particulière).

Ce cliché permet de bien voir le treillis grillagé qui équipait certaines zones de la piste (collection particulière).

(collection particulière)

(collection particulière)

(collection particulière)

(collection particulière)

Un témoignage du 834th Engineer Aviation Batallion :

The strip never became fully operational ; the entire front had disintegrated, and the location no longer had a tactical value. During the period in which the bulk of the Battalion worked at Lombron, a detachment laid a thousand feet of PSP to improve a former German landing strip, which was used by C - 47 aircraft for the evacuation of wounded.

Le Mans found us sending one truck load of men and one truck full of francs to get a bottle of wine. Two bottles of wine necessitated sending for another load of francs. What a beating ! We were armed to the teeth, but the one-armed bandits beat us every time. A pack of cigarettes got you more than a truckload of francs, but butts were tough to get. Climbing out of our holes, we headed North thru Paris and bivouaced overnight at Le Bourget just outside Paris. That long low whistle emitted each time a petite mademoiselle went by, soon filled the air. The Calvados Palor we had acquired, frightened the frogs. We shook like a Model " T " on the takeoff. Morning found us on our way again. The convoy stretched out for miles, and we slowed down occasionally as a Frenchman ran alongside offering a bottle of wine or Cognac. It would be down right unfriendly, and certainly cause a breach in friendly relations to refuse to take it, and worse not to drink it.

The second week of August was the primary test for the Company reconnaissance party to prove itself. Leaving Balleroy the party reconnoitered possible sites in the forward area of Le Mans. At the end of approximately 5 week the entire batallion assembled at Lombron to pressed with our first taste of a hessian mat field. It was here that the men encountered the full meaning of the word " TAR ", gasoline baths were frequent to keep a man's limbs from attaching themselves to the remeinder of his torso.

Le terrain était encore perceptible en 1949 (cliché Géoportail)

Le terrain était encore perceptible en 1949 (cliché Géoportail)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 20:23

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'aérodrome A-35 (Le Mans/Arnage) a été installé sur l'ancien aérodrome. Occupé par les Allemands, il subira plusieurs bombardements, en partie liés à sa proximité avec la gare du triage et des usines (ex : moteurs Gnôme et Rhône) se trouvant dans ce secteur, qui endommageront très sérieusement la piste. Rien qu’en juin 1944, il y aura au moins sept bombardements différents.

Puis lorsque les Alliés approchent du Mans, les Allemands vont procéder à la destruction de certaines infrastructures. A la mi-août 1944, les Américains du 816th Engineer Aviation Battalion procèdent à la remise en état du terrain qui sera opérationnel à partir due la fin août 1944.

Selon Fabrice Avoie, les unités présentes ont été le 36th Fighter Group, les 22nd et 23rd Fighter Squadron, le 440th Troop Carrier Group (95th, 96th, 97th et 98th Troop Carrier Squadron), l'état-major du 100th Fighter Wing et du 50th Troop Carrier Wing.

Un Messerschmidt sur l'aérodrome du Mans en 1944 (collection particulière)

Un Messerschmidt sur l'aérodrome du Mans en 1944 (collection particulière)

Le terrain d'aviation sous un bombardement de la 8th USAF

Le terrain d'aviation sous un bombardement de la 8th USAF

On peut avoir un aperçu de la vie sur cet aérodrome par un témoignage concernant le 36th Fighter Group dont le personnel vivait soit sous des tentes en toile, soit dans des baraquements à ossature de bois, ou encore dans des constructions en dur comme par exemple le lotissement dit « Pink City » construit par les autorités allemandes à environ 15 minutes de l’aérodrome. Il semble aussi que les soldats appréciaient les infrastructures puisqu’une cafétéria servait beignets, café et sandwichs au steak.

Plan réalisé en juin 1945 par le Ministère de l'Air. La piste américaine y apparait.

Plan réalisé en juin 1945 par le Ministère de l'Air. La piste américaine y apparait.

Projet du Ministère de l'Air sur les pistes d'envol (mars et juin 1945).

Projet du Ministère de l'Air sur les pistes d'envol (mars et juin 1945).

Le terrain d'Arnage Le Mans en juillet 1945 (Mission aérienne du groupe d'observation 1/33 de l'Armée de l'Air Française).

Le terrain d'Arnage Le Mans en juillet 1945 (Mission aérienne du groupe d'observation 1/33 de l'Armée de l'Air Française).

Le terrain d'Arnage sur une mission IGN de 1949.

Le terrain d'Arnage sur une mission IGN de 1949.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

Ouest-France, 5 octobre 2013

Ouest-France, 5 octobre 2013

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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