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1 novembre 2023 3 01 /11 /novembre /2023 14:30

Longtemps oublié, l’édifice de la Perrière à Voivres-Lès-Le Mans a été redécouvert il y a quelques années1 ; c’est aujourd’hui une une ferme. Adossé au plateau de Louplande, il domine la vallée de l’Orne Champenoise, ancien lit de la Sarthe, où passait un cheminement ancien. Aujourd’hui, c’est la route reliant Le Mans à La Suze qui passe à cet endroit.

Cet espace géographique est occupé depuis la Préhistoire puisqu’on y a découvert des outils que l’on peut rattacher à l’époque néandertalienne. Par la suite, une villa romaine est implantée. Au Moyen-Age, le bourg de Saint-Léonard devient le siège d’une importante seigneurie dont le personnage le plus connu est sans doute Guillaume des Roches.

1 BOUTON Philippe,  Le logis de la Perrière à Voivres lès Le Mans, Bulletin de la Société d’Agriculture Sciences et Arts de La Sarthe, 1996, p.3-14

 

 

Carte de Cassini (1765)

Carte de Cassini (1765)

UN BÂTIMENT AU PLAN SIMPLE

Un grand rectangle de 16,50 m. sur 8,90 m., voilà à quoi pourrait se résumer le bâtiment de la Perrière. Une sorte de longère améliorée à laquelle on aurait adjoint deux constructions agricoles de part et d’autre. L’entrée se fait par une haute façade en roussard soutenue par trois contreforts et orientée au sud-est. Une fois passée la porte ogivale chanfreinée, on pénètre dans une grande salle éclairée par quatre fenêtres. C’est du moins la première approche que l’on peut avoir du bâtiment.

Façade sud de la Perrière

Façade sud de la Perrière

L'IMPORTANCE DES DÉCORS

Devant cette imposante façade, on devine tout de suite que ce bâtiment n’est pas ordinaire malgré sa rusticité. On a joué avec les décors, modestes certes, mais voulus. Au dessus de la porte d’entrée, entre l’arc ogival et l’arc de décharge tous deux en roussard, on a inclus un arc de pierres en calcaire. Au sommet du pignon, une fenêtre à remplage géminé surmonté d’un oculus trifolié assure l’éclairage mais montre aussi l’importance du lieu. Cette ouverture ouvragée rappelle fortement une autre fenêtre de ce type visible à Asnières-sur-Vègre (72).

Le logis médiéval de la Perrière à Voivres Lès Le Mans (Sarthe)
La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

Asnières-sur-Vègre (Sarthe)

Asnières-sur-Vègre (Sarthe)

En entrant dans la grande salle, la cheminée placée sur le mur ouest, et montant à plus de 6 m. de hauteur, devait marquer le visiteur. Son contrecœur est d’ailleurs décoré de pierres en calcaire alternant des lits horizontaux et des lits en arrêtes de poisson.

Une grande et haute fenêtre à coussièges, preuve d’une certaine aisance, perce le mur sud. Malheureusement la partie haute de cette ouverture a été détruite pour permettre un meilleur accès pour l’activité agricole. En face, sur le pignon nord, la grande fenêtre du haut est composée d’une alternance de pierres de roussard et de calcaire, alors que sur la partie extérieure seul le roussard a été utilisé.

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

UN ÉDIFICE PLUS COMPLEXE QU'IL N'Y PARAIT

Cela semble évident, cette grande salle servait aux réceptions. C’est donc qu’il existait d’autres pièces. Effectivement, une porte sur le mur ouest ouvre aujourd’hui sur une étable. Arrivé dans cette pièce, on voit sur le mur deux piédroits en roussard correspondant à une cheminée adossée à celle de la grande pièce. D’ailleurs en haut le conduit est commun.

 

Pareillement, au fond de la grande pièce sur le mur Est, une porte correspondant aujourd’hui à l’accès de la cave, ouvrait sur une troisième pièce. Dans cette pièce, on voit encore les restes d’une autre cheminée. C’est également de ce côté que se trouve le puits laissant à penser que l’on pourrait être du côté des cuisines.

De même deux rangées de corbeaux en crochet sur les façades avant et arrière montrent qu’il y avait sur les pignons des auvents. On peut justement imaginer sur la façade sud, c’est à dire celle par où on accède à la grande salle de réception, une structure de type large perron ou estrade protégée par une avancée charpentée.

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

La Perrière (Voivres-Lès-Le Mans)

DE QUEL TYPE DE BÂTIMENT S'AGIT-IL ?

Pour certains, cet édifice était une chapelle. Ils étaient influencés par la haute fenêtre sud qui évoque l’architecture des constructions religieuses. Mais ni l’orientation, et encore moins la cheminée ne favorisent cette idée.

Pour d’autres, nous serions en présence d’une grange. Là encore, la cheminée tord le cou à cette hypothèse.

On parle aussi d’une maladrerie mais les documents des différentes époques ne parlent jamais d’une présence religieuse sur le site de la Perrière.

Reste donc la solution de l’habitat, mais un habitat pour qui ?

 

Toujours est-il qu’au XVIIIème siècle, l’édifice est à usage agricole comme le montrent les visites et montrées faites sur le lieu de la Perrière.

1790 : « Sont comparus le s(ieu)r Marin Joubert m(archan)d fermier du lieu de la métairie de la Perrière p(aroi)sse de Voivres de laquelle il est sorty du jour de St Marc dernier lad(ite) métairie apartenante à mons(ieu)r le Marquis d’Aux+, d’une part +dem(euran)t p(aroi)sse de Moncé en Belin Et François Cosnilleau lab(oureu)r fermier actuel d’icelle métairie dans laquelle il a entré led(it) jour de St Marc dernier d’autre part,

Que le ventail de la porte de la grange est garny de pentes et gonds et se ferme de clef et celuy d’entre lad(ite) grange et l’écurie se ferme avec un verrouil seulement, l’aire de lad(ite) grange est en état mais il n’y a point de seuil à la porte, sy trouve une fenestre sans ventail ny aparance dy en avoir eû, Qu’à la porte de l’étable aux bœufs il se trouve deux ventaux de porte garnis de pentes et se ferment avec un valet de fert un loquet poussier et une serrure avec sa clef, les creiches sont construites de vieux bouts de charpentes sans rateliers, le sinas est construit de onze soliveaux de vieilles charpentes et de sept morceaux du bois rond et enfoncés de quelques rameaux pour le soutien des fourages les murs sont en état ainsy que l’aire ; le ventail de la porte d’entre lad(ite) étable et la grange se ferme avec un verrouil lequel est attaché à une vieille plaque de serrure pour mémoire »

DES TEXTES RARES MAIS PRÉCIEUX

Des actes notariés des 17ème et 18ème siècles nous précisent qu’à cette époque la Perrière est une métairie appartenant aux seigneurs de Villaines à Louplande. L’édifice qui nous intéresse est qualifié de grange, fonction qu’il remplissait encore il y a quelques années. Vu le volume qu’il représente, on comprend aisément que telle fut sa fonction pendant de nombreux siècles. Mais la cheminée et les décors montrent bien que ce n’était pas sa vocation originelle.

Une deuxième catégorie de documents apporte des éléments intéressants. Ils appartiennent au cartulaire de Château du Loir[2]. Quel lien y a t-il entre Château du Loir et Voivres ? Il se trouve simplement qu’à un certain moment du moyen age, les seigneuries de Château du Loir et La Suze (ainsi que Louplande) appartiennent à la même famille.

Plusieurs textes de ce cartulaire citent le toponyme « Perrière » mais sans jamais préciser sur quelle paroisse ! Il y est question entre le 12ème et le milieu du 13ème de vassaux des seigneurs de Louplande nommés Guérin et Raoul de la Perrière. Le 29 avril 1288 Béatrix « comtesse de Dreux et de Montfort, dame de Château du Loir », baille à Jean Le Bordier l’hébergement de la Borderie à Roezé. Dans ce texte, la Borderie est dite voisine de la métairie de Guérin de la Perrière. Or, 800 mètres séparent les deux lieux.

29 avril 1288 – Contrat par lequel Béatrix de Monfort baille à Jean Le Bordier, paroissien de Roezé, l’hébergement de la Borderie, en la châtellenie de La Suze.

 

Sçachent tous presens et advenir que en nostre présence en dreit establi, Jehan Le Bordier, de la paroisse de Roezé, requenut et confessa que noble dame Béatrix, comtesse de Dreux et de Montfort, dame dou Chatiau dou Leir, li a baillié a tousjourmes et que il a prins et grantement reeu a soy et a ses heirs de ladicte comtesse, pour ung muy de seigle, a la mesure de La Suze, de anuel et perpetuel rente, le hebergement de la Borderie, si comme il se poursiet, et toutes les terres, tous les prés, toutes les pastures, tous les arbres, tous les fossez et toutes les haies appatenans audict hebergement, lequel hebergement, o toutes les appartenances devantdictes, est assis en la chastellerie de Lassuze, ez fiez à ladicte comtesse, entre la métoierie Guarin de la Perrière et la métoierie au prieur d’Oezé, en ladicte parroisse, sus l’eve que l’en appelle l’Orne si com l’en dit ; lequel blé de rente à ladicte mesure, de autressi bon blé et d’autressi bel come le meillour et le plus bel qui ou temps de checune souste seroit treuvé amendre et vendre ou pais à dous deniers manseis delasche de chacun septier, ledict Jehan promet, pour soy et pour ses hoirs, et est tenu rendre à ladicte comtesse et à ses heirs, ou chastel de Lassuse, au jour de la Toussains chacun an doresnavant, et est tenu rendre et restorer tous cous et tous dommages à ladicte comtesse et à ses heirs, se aucuns en soustenoient par defaute d’aucune souste doudict bled. Desquiex cous et dommages le baillif dou Chatiau dou Leir qui seroit au temps seroit creu tout a son plein dict sans autre preuve. Et a rendre ledict blé audict terme chacun an et les cous et les dommages, si comme dessus est dict et devisé, oblige ledict Jehan à ladicte comtesse et à ses heirs et à lor allouez sey ou ses heirs et à tous ses biens meubles et immeubles présens et avenir à prendre et à vendre. Et est tenu ledict Jehan, par la foy de son corps, que contre lesdictes chouses ne vendre, renunciant en cet faict à toute exception de fraude et de décevance et à toutes autres resons et allégations de faict et de dreit qui li porroient valoir à venir contre la tenor de cestes présentes lettres.

Et nous toutes lesdictes chouses, à la requeste doudict Jehan, sentenciaument adjugeons à tenir et entérigner par le jugement de nostre court dou Mans.

Ce fut donné le jour de joedy après le Sainct Marc l’Evangéliste, en l’an de grâce mil dous cens quatre vingt et oict.

 

Cartulaire de Château du Loir

 

OÙ L'ON AVANCE L’HYPOTHÈSE D'UN PETIT HABITAT SEIGNEURIAL

Nous serions en présence d’un rare vestige d’habitat seigneurial des 13ème et 14ème siècles du type manoir-halle. La puissance n’apparaît plus dans l’importance d’une fortification mais par une construction, certes toujours imposante, où apparaissent de nouveaux éléments tel que les décors. Le bâtiment de la Perrière pourrait être une forme primitive des manoirs qui vont se répandre après la guerre de Cent Ans. 

Il existe en Sarthe d’autres bâtiments laïcs de cette époque : Chenu, Fontenay-sur-Vègre, Les Mées, Saint-Marceau, Saint-Rémy-du-Val, Souligné-Flacé, Vezot, Vivoin, etc.

 

A noter que l’édifice a pu servir au XVIème de temple protestant ; c’est du moins ce que laisse entendre une montrée de 1740. Il faut sans doute appuyer cette idée sur le fait que Nicolas de Champagne, comte de La Suze, mort en 1567, était membre du consistoire du Mans.

Le logis médiéval de la Perrière à Voivres Lès Le Mans (Sarthe)
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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 11:36

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Après le démantèlement de l’aérodrome, les propriétaires et les locataires des terrains réquisitionnés peuvent obtenir des dommages.

Dès 1944, des constats sont réalisés. Ainsi le 9 octobre 1944, soit quelques jours après le départ du 406th F.G., Ch. Guellier expert à La Suze rédige un constat concernant l’exploitation de l’Oierie. On y trouve huit pages sur l’état des parcelles occupées et les dégâts causés ainsi qu’un plan à main levée de la zone.

L’inventaire est d’une grande précision. Par exemple « le champ de l’Oierie » (parcelle n° 360, section D) occupe une superficie de cinq hectares et un are. Dedans se trouvait « un trou de DCA de six mètres de diamètre et de soixante dix centimètres de profondeur » qu’il faut reboucher. Un champ « était ensemencé en betteraves espacées de soixante centimètres et vingt-quatre rangs dans une longueur de dix mètres, récolte perdue ».

Les arbres arrachés sont également inventoriés. La parcelle n° 357 de la section D était plantée de « six sauvageons de trois ans », de « sept fruitiers de trente ans, dont quatre de pommes à couteaux » soit une « perte de 250 kgs de pommes à couteau » et de « 250 kgs de pommes à cidre ». Sur une haie « il existait cinq ormeaux et quinze souches (ormeaux de 1,30 X 15,00) qui ont été abattus ». La description se poursuit sur plusieurs pages.

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

Les indemnités sont assez longues à arriver. D’autant qu’il existe certains points de désaccord, voire de litige, entre les propriétaires et l’administration. Un rapport de l’ingénieur des TPE en date de mars 1948 précise qu’un devis réalisé par M. Guellier, expert, pour dommages subis s’élève à une somme de 59 799 francs. Mais après une contre expertise, cette indemnité est ramenée à 53 300 francs ; cette somme est acceptée par le propriétaire. Les dossiers d’indemnisation déposés aux Archives Départementales contiennent des courriers allant jusqu’en 1954. En effet, une loi de 1949 modifie les conditions d’indemnisation et certains exploitants ont refait des dossiers. 

De plus, on remarque, en comparant le plan américain de 1944 et les constats réalisés par les experts, que certaines déclarations ne correspondent pas à ce qui est indiqué par le plan !

 

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

OÙ L’ON REPARLE D’UN AÉRODROME SUR LES COMMUNES DE LOUPLANDE ET VOIVRES !

Une étude de la DDE réalisée en 1975 envisage l’installation d’un aérodrome pour « court-courriers et charters européens ». Un plan très précis, fait sur un fond de carte IGN au 1/25000ème, nous en donne son implantation. Il est axé est-ouest sur les communes de Louplande et Voivres. Une piste de 2650 mètres sur 45 de large est prévue.

Le 16 octobre 1976, lors du congrès cantonal des maires à Souligné-Flacé, M. Le Theule, député, annonçait qu’une commission réunie à la Préfecture (8 octobre) venait de se prononcer à l’unanimité pour l’implantation d’un aérodrome à cheval sur les communes de Louplande et Voivres. Quatre sites avaient été étudiés : les sites d’Auvours, Saint Jean d’Assé, Beaufay et Louplande.

 
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

En février 1977, « l’Association de Défense contre l’implantation de l’aérodrome Louplande – Voivres » est créée. Elle regroupe un certains nombres de personnes des communes concernées.

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

Un courrier de Joël Le Theule, en date du 14 janvier 1977 précise l’intervention du député lors du congrès cantonal : « Si j’ai le premier évoqué cette question, lors d’une réunion des Maires et Adjoints du Canton de La Suze, c’est pour que ceux-ci prennent une position hostile. Je pense que cela n’est pas sérieux et la meilleure solution est l’agrandissement de l’aérodrome tel qu’il est ». Dans un autre courrier daté du 25 février 1977, il confirme son attitude : « Mon opposition à la construction de l’aérodrome Louplande-Voivres est totale (…). Mon objectif était d’une part d’informer les élus et d’autre part de provoquer des réactions pour éviter la réalisation de ce projet, même s’il n’est prévu que dans une quinzaine d’années, car il me paraît sur de multiples plans anti-économique ».

Le 8 mai 1978, Joël Le Theule revient sur le projet. Mais à l’époque il est Ministre de Transports. Ses propos sont clairs : « Il est exclu qu’un aérodrome soit installé entre Voivres et Louplande. La seule possibilité à laquelle le Préfet de la Sarthe et moi-même sommes attachés, est l’éventuel agrandissement de la piste du Mans. Faire autre chose serait de la folie ».

 

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 12:26

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Les vétérans du 406th Fighter Group ont décrit le camp de Louplande. Le campement se fait « entièrement sous la tente, les installations étaient particulièrement commodes, les mess bien aménagés, les douches convenables et les bureaux réduits au minimum nécessaire ». Le contact avec la population est bon et est même qualifié de « bien meilleur que partout ailleurs ». Dans le journal des faits marquants du 406th FG, on trouve cette mention qui illustre bien les clichés suivants :

"9/44 : French town folk visit base to greet Americans and watch P-47's take off and other examples of gratitude and friendship."

Les aviateurs gardent un bon souvenir de quelques dîners à La Flèche et de sorties à Paris ! De plus les conditions météorologiques sont bonnes ce qui rend acceptable le campement de toile. Il faut cependant signaler qu’il y eut des pertes lorsque le 406th FG se trouvait basé à Louplande : 4 hommes pour le 512th, 1 homme pour le 513th, 1 homme pour le 514th. L’historique du 514th y fait d’ailleurs référence : « Au cours de cette période, nous avons perdu l'un de nos commandants de vol en la personne du capitaine E. C. Heckman. Il a été abattu par la flak alors qu'il était engagé dans une mission d'appui au sol rapproché. Ironiquement, ce caprice du destin a privé le capitaine Heckman d'un congé de repos aux États-Unis, qu'il attendait dans quelques jours. Un jour plus tard, le lieutenant R.T. Shelton a connu le même sort lors d'une mission de soutien de colonne blindée. La troisième et dernière perte de personnel navigant précieux à Louplande est survenue au lieutenant RW McHugh, qui a été blessé au combat lors d'un bombardement en piqué ».

La population assiste au ballet des avions à Louplande.

La population assiste au ballet des avions à Louplande.

Les enfants Dutertre et un Mustang P51 (cliché Dutertre)

Les enfants Dutertre et un Mustang P51 (cliché Dutertre)

Un dimanche sur l'aérodrome A-36 de Loulpande (cliché vétérans américains)

Un dimanche sur l'aérodrome A-36 de Loulpande (cliché vétérans américains)

Maurice Trouvé, de Louplande, devant le "lounge" de la 514ème escadrille (cliché vétérans américains)

Maurice Trouvé, de Louplande, devant le "lounge" de la 514ème escadrille (cliché vétérans américains)

"Lounge" du 514th (cliché vétérans américains)

"Lounge" du 514th (cliché vétérans américains)

Des mécaniciens américains préparant un avion (cliché vétérans américains)

Des mécaniciens américains préparant un avion (cliché vétérans américains)

Un mécanicien pose dans un avion (cliché vétérans américains)

Un mécanicien pose dans un avion (cliché vétérans américains)

Mécaniciens, caisses de munitions, bombe et réservoir additionnel (cliché vétérans américains)

Mécaniciens, caisses de munitions, bombe et réservoir additionnel (cliché vétérans américains)

Un aérodrome à la campagne (cliché vétérans américains)

Un aérodrome à la campagne (cliché vétérans américains)

Une douche chaude (cliché vétérans américains)

Une douche chaude (cliché vétérans américains)

Deux mécaniciens et une bombe de 250 kg (cliché vétérans américains)

Deux mécaniciens et une bombe de 250 kg (cliché vétérans américains)

Page de l'historique du 512th (source : 512th)

Page de l'historique du 512th (source : 512th)

La banderole du "lounge" du 514th en Allemagne (source : 514th)

La banderole du "lounge" du 514th en Allemagne (source : 514th)

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25 avril 2023 2 25 /04 /avril /2023 10:46

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Plusieurs modèles d'avions vont utiliser la piste de Louplande :

  • Des chasseurs bombardiers Republic P47 Thunderbolt : ce fut l’avion le plus plus produit lors de la Seconde de Guerre Mondiale ; sa robustesse en a fait un des appareils les plus appréciés par les pilotes.

  • Des transporteurs de troupes et de matériel Dakota DC3 : cet appareil né avant la guerre va vite devenir indispensable pour le transport des troupes.

  • Des chasseurs Northrop P61 Black Widow : c’est un chasseur de nuit équipé d’un radar.

  • Des chasseurs Lockheed P38 Lightning : ils apparaissent souvent dans les témoignages sous le nom de « double-queues ». C’est aux commandes d’un tel appareil que disparaît Antoine de Saint-Exupéry en juillet 1944.

Un P47 au décollage. Ce gros appareil de 8 tonnes en charge a un rayon d'action d'environ 3000 km grâce à ses réservoirs additionnels (cliché Sledzik)

Un P47 au décollage. Ce gros appareil de 8 tonnes en charge a un rayon d'action d'environ 3000 km grâce à ses réservoirs additionnels (cliché Sledzik)

Le P47 possède huit mitrailleuses Browning de 12.7 mm. (cliché Sledzik)

Le P47 possède huit mitrailleuses Browning de 12.7 mm. (cliché Sledzik)

Un P47 faisant le plein sur l'aérodrome de Louplande. Il s'agit de l'ancien modèle du P47 avec une verrière qui laisse un angle mort d'environ 20° à l'arrière (cliché H Brier)

Un P47 faisant le plein sur l'aérodrome de Louplande. Il s'agit de l'ancien modèle du P47 avec une verrière qui laisse un angle mort d'environ 20° à l'arrière (cliché H Brier)

Le P47D à Louplande. Il possède une verrière dite "en goutte d'eau" qui permet d'avoir une vision à 360° (cliché H Brier)

Le P47D à Louplande. Il possède une verrière dite "en goutte d'eau" qui permet d'avoir une vision à 360° (cliché H Brier)

Un décollage à Louplande (source : http://www.512thfightersquadron.com/42-26681.htm)

Un décollage à Louplande (source : http://www.512thfightersquadron.com/42-26681.htm)

La préparation d'un P47 à Louplande avant un départ en mission. Une bombe est placée sous l'aile (cliché Dutertre)

La préparation d'un P47 à Louplande avant un départ en mission. Une bombe est placée sous l'aile (cliché Dutertre)

L’aérodrome A-36 a abrité le 406th Fighter Group regroupant les 512ème, 513ème et 514ème escadrilles. Chaque escadrille a un code inscrit sur l’avion : la 512ème porte le code L3, la 513ème le code 4P et la 514ème le code O7

  • La 512ème escadrille de combat (Fighter Squadron) est affectée au camp de Saint-Léonard (Louplande) le 4 septembre 1944. Ensuite, elle rejoint de camp de Mourmelon le 20 septembre 1944. Cette escadrille est inactivée le 1er juillet 1959.

  • La 513ème escadrille de combat est affectée au camp de Saint-Léonard le 4 septembre 1944. Elle rejoint le camp de Mourmelon le 22 septembre 1944. Cette escadrille est désactivée le 8 janvier 1961.

  • La 514ème escadrille est affectée à Saint Léonard le 28 août 1944. Elle gagne le camp de Mourmelon le 24 septembre 1944. Elle est désactivée le 8 janvier 1961.

L’appellation « Fighter Squadron » est utilisée entre le 30 mai 1944 et le 20 août 1946. Ces trois escadrilles ont rejoint le 406th F.G. pour la période allant du 1er mars 1943 au 20 août 1946.


 

Le 406th F.G. appartient à la 9th US Air Force qui fut créée en Afrique du Nord en novembre 1942 puis transférée en Grande-Bretagne en octobre 1943. La devise du 406th F.G. était « Soutenir, Attaquer, Détruire » et son nom de code était « Stardust ».

Ce groupe de chasse est commandé par le colonel Anthony V. Grossetta originaire de Tucson en Arizona (États-Unis).Il dirige l’unité du 6 novembre 1943 jusqu’au 9 mai 1945. Le groupe a effectué 13612 sorties.

L’unité est créée le 1er mars 1943 mais son appellation est alors 406th Bomb Group. Elle se constitue entre mars et juillet 1943 ; en août 1943 elle devient le 406th Fighter Bomber Group et c’est à ce moment qu’elle est formée des 512ème, 513ème et 514ème escadrilles. Elle réside à Tampa en Floride puis rejoint ensuite la Caroline du Sud et s’entraîne au combat aérien. Le 23 mars 1944, le 406th F.G. s’embarque à destination du Royaume-Uni et se base à Ashford dans le Kent. Il rejoint le XIX Tactical Air Command de la 9ème US Air Force. Les premières missions (« missions géographiques ») commencent en mai 1944. Les pilotes accompagnent les bombardiers en vol dans le nord-ouest de la France, en Belgique et en Allemagne, mais trouvent ces sorties assez monotones. Début juin, le groupe reçoit les couleurs propres aux opérations d’invasions du continent : trois bandes blanches séparées par deux bandes noires. Les photographies faites par H. Brier en septembre 1944 sur le terrain de Louplande montrent encore ces marques distinctives (fig. 10). Le 5 juin, les instructions prévoient la couverture aérienne d’Utah Beach puis des missions de destructions des infrastructures ennemies.

Le 406th F.G. disposait de 60 appareils (il en a perdu 133 lors de ses missions) et d’environ 1200 hommes (85 sont décédés pendant les missions). Les témoignages locaux parlent d’une centaine d’avions au sol mais il ne semble pas avoir d’autres groupes de combat que le 406th F.G..

Le 25 juillet 1944, le 406th F.G. s’installe pour la première fois en France sur l’ALG A-13 (Tour en Bessin dans le Calvados). Puis il s’installe sur le A-14 (Creteville dans la Manche) d’où il soutient la 3ème Armée U.S. qui avance vers Le Mans.

La 4 septembre, le 406th F.G. s’installe sur l’ALG A-36 à Louplande. Les missions sont de deux types : d’abord soutenir l’avancée de la 79ème Division d’Infanterie U.S. et de la 2ème D.B. française. L’autre tache est de participer aux opérations de réduction de la poche de Brest. Certaines missions allaient aussi jusque dans les Vosges pour aider la 7ème Armée U.S. qui remontait depuis le Sud de la France.

Un Dakota DC3 à Louplande. C'est un avion transporteur de troupes et de matériel (cliché Gaignon)

Un Dakota DC3 à Louplande. C'est un avion transporteur de troupes et de matériel (cliché Gaignon)

Des décors personnalisent certains appareils (cliché Gaignon)

Des décors personnalisent certains appareils (cliché Gaignon)

L'avion P61 Black Widow

L'avion P61 Black Widow

Le Voivrais Alfred Lelasseux était mitrailleur sur un P61. Il est venu par deux fois s'approvisionner en munitions sur l'aérodrome de Louplande.

Le Voivrais Alfred Lelasseux était mitrailleur sur un P61. Il est venu par deux fois s'approvisionner en munitions sur l'aérodrome de Louplande.

Août 1944 : Les avions de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Le pilote Howard Park du 406th FG, 513th FS (cliché Park)

Le pilote Howard Park du 406th FG, 513th FS (cliché Park)

Des pilotes américains à Louplande. Au centre : Bernard Sledzik (406thFG, 514th FS) (cliché Sledzik)

Des pilotes américains à Louplande. Au centre : Bernard Sledzik (406thFG, 514th FS) (cliché Sledzik)

Le pilote Stan Wyglendowski, 406th FG, 512 FS (cliché Wyglendowski)

Le pilote Stan Wyglendowski, 406th FG, 512 FS (cliché Wyglendowski)

Un extrait des missions du 514th FS lors de sa présence à Louplande :

"When Lt. General Patton's phenomenal armies by-passed beleaguered German troops on Brest Peninsula and plunged eastward across France, we were forced to follow suit by making a comparatively long trek to our new destination - Loupeland, France, or Air Strip A.36 according to its military designation. The same problem of distance existed here but we remained for approximately four weeks. Daily missions were flown in direct support of our brothers in service - Third Army - punching and staving off every thrust directed at them by Hitler's fanatical contingent.

Along in this period we lost one of our veteran flight commanders in the person of Captain E. C. Heckman. He was brought down by flak while engaged in a close ground support mission. Ironically, this quirk of fate deprived Captain Heckman of a rest leave in the United States, which he was expecting in a couple of days. A day later Lt. R. T. Shelton met the same fate while on an armored column support mission. The third and last loss in valuable flying personnel while at Laupeland occurred to Lt. R. W. McHugh, who was wounded in action while dive-bombing.

First of two principal accomplishments by our splendid airmen occurred an 1 September 1944, on which date the 514th, led by Major G. I. Ruddell, raked up and down Metz Airdrome with damaging machine gun fire to account for the appalling number of twelve planes destroyed and twenty or more damaged. Lt. Hilton L. Lewis was discoverer of this pilot's dream through a break in a heavy cloud layer and immediately reported his revelation to Major Ruddell. Despite low fuel and ammunition supply since they were returning from another mission, Major Rudell unhesitatingly led his" Raiders" down for the killing. This, by far, was the best hunting day to date.

Foremost and perhaps most appreciable commendation far outstanding performance of duty in armed conflict was the Unit Presidential Citation justly awarded to our 406th Fighter Group for action south of the Laire river on 7 September 1944. Thirty-six P-47s of the Group, twelve of them 514th's, raced south of the Laire river in the vicinity of Chateauraux, France, to find and destroy a column of enemy vehicles and military transport, which was attempting to escape from southeastern France through the Belfort Gap. As a result of decisive destruction and ferocity of attack, General Elster, his staff and twenty thousand troops were forced to capitulate. During the surrender, General Elster requested presence of Brigadier General O. P. Weyland, Chief of XIX Tactical Air Command, to insure cessation of further air attacks."

Août 1944 : Les avions de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Les avions du 512th sq quelques mois plus tard en Belgique (source : http://www.512thfightersquadron.com)

Les avions du 512th sq quelques mois plus tard en Belgique (source : http://www.512thfightersquadron.com)

(source : http://www.512thfightersquadron.com)

(source : http://www.512thfightersquadron.com)

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22 avril 2023 6 22 /04 /avril /2023 10:47

 A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009. 

L’armée de Patton traverse Louplande le 7 août 1944 au soir. La 9th Air Force avait déjà repéré dans la région mancelle un certain nombre de sites favorables à l’implantation de pistes. Le 15 août, des géomètres américains explorent l’est de la commune de Louplande. Les habitants du secteur essaient de les interroger pour connaître le but de leur activité. Le 16 août, des soldats américains du IX Engineer Command se présentent et aident les agriculteurs de la zone concernée à ramasser leurs récoltes. C’est à ce moment que la population apprend la nouvelle de l’implantation d’un aérodrome.

Les témoignages américains montrent que l’avancée des unités du génie se fait sans problème, la région étant débarrassée des unités allemandes. Le seul problème réside dans les difficultés d’approvisionnement car la logistique a du mal à suivre l’avancée rapide. Il faut, par exemple, que le carburant acheminé depuis le Royaume-Uni puisse arriver jusqu’aux aérodromes.

Le plan américain a été dressé par le 846th Engineer Aviation Battalion qui appartenait au 924th Engineer Aviation Regiment lui-même sous l’autorité du IX Engineer Command relevant donc de la 9th Air Force. Ce bataillon est arrivé en Normandie en juillet 1944 avant de poursuivre son travail en Belgique, aux Pays-Bas et enfin en Allemagne. Avant Louplande, ce bataillon avait participé à l’installation de l’A-13 à Tour-en-Bessin (Calvados) mais également au début des travaux sur l’A-34 à Brecé (Mayenne).

Carte américaine (1st Army), août 1944

Carte américaine (1st Army), août 1944

Plan américain de 1944

Plan américain de 1944

Août 1944 : l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Positionnement de l'aérodrome sur fond cadastral

Positionnement de l'aérodrome sur fond cadastral

Photo aérienne 1949 (source Géoportail)

Photo aérienne 1949 (source Géoportail)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

 

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