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21 octobre 2023 6 21 /10 /octobre /2023 16:57

Volontairement, les sources ne sont pas indiquées. Il suffit de me contacter pour avoir une référence.

On trouvera dans ces listes chronologiques des informations sur la famille de Brossard, très importante famille de gentilshommes verriers très présente dans l'Ouest de la France

 

Août 1311

Anthonin de Brossart, écuyer dit banneret breton et Judith sa femme vendent une pièce de terre à Crescy la Grange => faux

Charlet de Brossart consent la vente => faux

Janvier 1347

Guillaume de Brossard, d’Yeuville, prend état et honneur de chevalerie.

21 février 1365

Un certain Guillaume Brossart de Saint-Saëns dans la forêt d'Eawy (nord de Rouen) s'engagea à livrer 16 fez (faix) de verre à voirre à un bourgeois de Rouen.

11 décembre 1378

Noble homme Jehan Brossart, écuyer, a la moitié de la dîme de la paroisse de Vennecy.

3 mai 1387

Jehan Brossart, écuyer, de la paroisse de Chécy, a la moitié de la dîme de Vennecy.

6 mai 1388

Baptême de Gaucher de Brossard fils de Gaucher de Brossard, seigneur de Lestang près Guise, et de Anne de Proisy.

2 juin 1388

Jean de Brossart épouse demoiselle Anne de Semhansoy => faux

1390

Jean de Brossard, écuyer, fils aîné de Charles de Brossard, réside à Saint Martin au Bosc (76).

11 décembre 1390

Richard de Brossard, fils de Jean de Brossard, est baptisé à Saint Martin au Bosc.

1er juin 1392

Jehan de Brossard, demeurant à Saint Martin au Bosc, fait une donation. Il est fils de Charles Brossard, écuyer, et de Jacqueline Trachys. Son grand-père est Antoine Brossard, écuyer de Madame la comtesse de Ponthieu.

Il avait épouse Anne Semhansoy.

1er juin 1392

Richart Brossart, écuyer, fut nommé par son oncle pour recueillir sa succession.

20 octobre 1392

Jean de Brossard devient seigneur en partie de Saint Martin au Bosc.

Faux pour Chérin

10 juin 1394

Acte dans lequel est cité Jean de Brossard, seigneur de Saint Martin, et son épouse Anne de Semhansoi.

1415

Jean Brossard employé sur l’état de la maison du Roi.

V1415

Gautier de Brossard épouse Marguerite du Rosel

1419

Jean de Brossart sieur de Saint Martin reçoit un transport => faux

30 novembre 1420

Jean de Brossart sieur de Saint Martin au Bosc fait une acquisition => faux

14 novembre 1423

Jean de Brossart et demoiselle Marie de Fonteine sa femme font l’acquisition d’une rente sur une masure => faux

31 décembre 1437

Gaucher de Brossard vend le fief de Lestang => Faux

V1440

François de Brossard, sieur de Saint-Denis, épouse Jacqueline de la Croix.

12 mai 1441

Richard Brossard, écuyer, et son fils Colart Brossard, écuyer, prennent le bail de la verrerie de Saint Martin au Bosc (76).

Dict dit qu’il prend la verrerie d’Eu.

27 janvier 1451

Perrot de Brossard transigea pour la verrerie du Bois Mallet à Alençon.

7 avril 1452

François de Brossard et sa femme Jacqueline de Corday achètent le fief de Saint Denis en la paroisse de Condé sur Noireau. => suspect

1453

Antoine de Brossard, écuyer, sieur de Saint Martin et de Saint Brice, écuyer de Charles d’Artois, comte d’Eu.

1458

Guillaume Caqueray épouse une fille de Colart de Brossard et reçoit le privilège d’une verrerie au comté d’Eu.

3 mars 1458

Colart de Brossart passe un bail à rente d’un bien situé à Sailly => vicié

8 août 1459

Colart Brossart sieur de Saint Martin, maître de la verrerie d’Eu, acquit un demi fief à Saint-Martinau Bosc => faux

16 juin 1463

François de Brossard, sieur de Saint-Denis, acquiert la Louvetière à Condé. => faux

10 août 1466

Perrot de Brossard, écuyer, passe contrat devant les tabellions de Mortrée.

V1470

Jean de Brossard, sieur de Saint-Denis et de la Louvetière, épouse Jeanne le Foullon de Vire.

12 août 1472

François, comte de Dunois et de Longueville, concède une rente de dix livres à Jean et André Brossard, écuyers, verriers, avec un emplacement en forêt de Fréteval.

10 août 1473

Le comte de Dunois cède à André et Jean Brossard, verriers, une place de verrerie à Mauvoisin en forêt de Fréteval.

16 novembre 1474

Colart de Brossard rend aveu au comte de Brabant.

Nicolas selon Chérin : copie informe environ de 1510 => on ne peut en faire usage

20 décembre 1480

Mathurin de Brossard, seigneur de la Celle (Saint-Symphorien).

1486

Colart de Brossard est maître de la verrerie de Saint Martin au Bosc (76).

31 janvier 1486

Collart Brossart, écuyer (retouche, il y avait verrier) obtient une adjudication.

10 février 1486

Noble homme Nicolas Brochart, écuyer, sieur (retouché, il y avait maître) de la voirrerie d’Eu consent un accord sur la terre et seigneurie de Saint Martin au Bosc => suspect parce que vicié

23 avril 1486

Jean de Brossard et ses frères, fils de Perrot de Brossard, avaient des héritages à Carrouges.

1487

Colin de Brossart, gentilhomme verrier habitant le Chatelleraudais, est taxé pour ne pas s'être rendu aux armées bien qu'il soit noble.

7 février 1489

Antoine de Brossard, écuyer, seigneur de Saint-Martin, fils de Colart de Brossard, obtient une sentence sur les impôts.

7 février 1489

Feu maître Collart Brossart, sieur de Saint Martin au Bosc, et maître de la verrerie d’Eu. Est cité Antoine Brossard. (copie informe d’environ 1560)

1490

André Brossard, sieur de Mauvoisin, possède la Métairie de la Louvetière à Chauvigny.

2 mars 1490

Jean Brossard, verrier, fait don de 40s de rente à l’église Saint Sauveur de Carrouges.

30 septembre 1490

Jean de Brossard obtient saisine du bailli de Caen.

7 février 1491

Antoine de Brossard sieur de Saint Martin du Bosc passe plusieurs baux à ferme.

1493

Mathurin de Brossard, écuyer, sieur de la Celle (Saint-Symphorien) est propriétaire de la lande de Vauferré.

14 février 1493

Noble homme Antoine Brossart, écuyer, seigneur de Saint Martin au Bosc, demeurant à Martigny fait un transport à Emond son fils (il y avait frère) => vicié

15 juin 1493

Collette des Essarts, veuve de Nicoulas Brochart vivant maître de la Verrie de le forest passe bail à ferme => original mais retouché

15 juin 1493

Anthoine Brochart, écuyer (retouché), représenté par sa mère, passe un bail à rente => vicié

1er septembre 1493

X Broissart comme père d’Antoine de Brossart et de Emond de Brossart dans une vente => vicié

1er septembre 1493

Noble homme Anthoine Broissart, écuyer, maître de la verrerie de Martigny, seigneurie de Saint Martin fit une vente à son (il y avait frère) Emond => vicié

5 avril 1494

Richard Brossard cité dans un partage à Esmon sont petit-fils =>faux

5 avril 1494

Antoine de Brossard, écuyer, donne partage à son frère => faux

9 avril 1495

Jean de Brossard fut fait capitaine de l’Isle de Sulmone par le roi Charles VIII.

27 décembre 1495

Noble homme Antoine Broissart, écuyer, sieur de Saint Martin au Bosc, maître de la verrerie de Martigny, passe un bail à rente => bon

20 mai 1496

Partage entre les petit-fils de défunts Gaucher de Brossard, sieur de Lestang, et demoiselle Marguerite du Rozel sa femme soit Jean de Brossard sieur de la Louvetière et de Saint-Denis, Thomas de Brossard et Guillaume de Brossard. => suspect

1497

Edmond de Brossard est propriétaire de la verrerie d’Eu à Saint Martin au Bosc (76).

2 février 1497

Jean de Brossard, sieur de Saint Denis et de la Louvetière, et son épouse Margurite Germain achètent une maison à Condé sur Noireau.

26 juillet 1497

Emond Brossart, écuyer, maître de la verrerie d’Eu acquiert une masure à Saint Martin au Bosc => bon

1498

Michel de Brossart, écuyer, sieur des Sartons, cité pour la première fois jusqu’en 1526.

18 janvier 1499

Robert Brossard, écuyer, est cité dans un acte notarié.

Extrait des généalogies établies par Chérin pour les preuves de noblesse (source Archices Nationales)

Extrait des généalogies établies par Chérin pour les preuves de noblesse (source Archices Nationales)

Le Vaillant de La Fieffe, une des premières études sérieuses sur le sujet

Le Vaillant de La Fieffe, une des premières études sérieuses sur le sujet

Extrait d'un document faisant référence aux verriers de la Charnie en 1457 (source AD72)

Extrait d'un document faisant référence aux verriers de la Charnie en 1457 (source AD72)

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17 août 2023 4 17 /08 /août /2023 08:16

La destruction prochaine de l’ancien bureau de poste de Spay, sans doute en octobre 2023, pour implanter une médiathèque est l’occasion de revenir sur Maurice Levesque, prolifique architecte manceau.

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Spay, bureau de poste

Il est né au Mans le 7 décembre 1877 de François Alexis Levesque, négociant demeurant rue Montoise, et de Angelina Louise Morand son épouse. A noter que dans l’acte le prénom est orthographié « Morice ». Il se marie à La Suze le 24 août 1909 avec Lucie Devic et décède au Mans le 13 octobre 1976. Il est inhumé à Roézé.

Acte de naissance de Maurice Levesque

Acte de naissance de Maurice Levesque

Maurice Levesque

Maurice Levesque

Ses études d’architecte débutent dans les dernières années du XIXème siècle. Il exerce ensuite au Mans de 1907 jusqu’en 1942 ; l’activité sera poursuivie par l’architecte Raymond Baroin. Il aurait d’abord exercé au 52 rue Gambetta, puis au 50 de la rue Montoise et enfin au 51 de la rue Auvray où il réside depuis 1926 ; c’est d’ailleurs cette maison qu’il occupait encore lors de son décès.

On lui doit de nombreuses constructions aussi bien privées qu’administratives ; il avait ainsi parfois plusieurs chantiers en même temps. Citons par exemple au Mans la maison du 26 rue de Constantine avec une belle façade ornée. Ou encore l’atelier de ganterie Neyret rue de la Crochardière, mais aussi le bureau de poste de Brains-sur-Gée. Il est pareillement l’architecte de la mairie de Torcé-en-Vallée construite en 1926. Il a également réalisé des monuments aux morts comme ceux de Spay ou de Loué ou encore de Laigné-en-Belin par exemple.

Le Mans, rue de Constantine

Le Mans, rue de Constantine

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, entreprise Neyret

Le Mans, entreprise Neyret

Spay, monument aux morts

Spay, monument aux morts

Spay, monument aux morts

Spay, monument aux morts

Laigné en Belin, monument aux morts

Laigné en Belin, monument aux morts

Torcé en Vallée, mairie

Torcé en Vallée, mairie

Brains sur Gée, mairie (ancien bureau de poste)

Brains sur Gée, mairie (ancien bureau de poste)

Son travail est souvent caractérisé par l’utilisation de la brique qui devient un élément de décor que ce soit par ses dispositions géométriques ou par le contraste des couleurs ; la brique sert pour les linteaux, les pieds-droits, les bandeaux, etc. Mais ce n’est pas systématique ; il construit en même temps des bâtiments entièrement en pierre. C’est peut-être cela qui a fait sa réussite et son succès : la capacité à comprendre et à s’adapter aux désirs des clients.

Le Mans, rue des Muriers

Le Mans, rue des Muriers

Le Mans, rue de la Rose

Le Mans, rue de la Rose

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue Auvray

Le Mans, rue de Constantine

Le Mans, rue de Constantine

Maurice Levesque est assurément un des plus grands architectes de la région mancelle. On se félicitera de la sauvegarde sur la commune de Fillé il y a quelques années de l’école des filles construite par Levesque. Au lieu de raser le bâtiment, la municipalité avait opté pour une intégration dans l’aménagement du restaurant scolaire. Il faut bien admettre que ce fut une bonne idée et que cette mise en valeur donne du cachet au quartier.

Fillé sur Sarthe, ancienne école des filles

Fillé sur Sarthe, ancienne école des filles

Maintenant que vous avez vu le travail de Maurice Levesque, il est fort probable que vous repériez ses réalisations au détour d’une rue.

 

Voir aussi : https://www.patrimoine.paysdelaloire.fr/maurice-levesque-architecte-manceau/?highlight=levesque

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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 13:39

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

 

L'aérodrome A-43 se situe dans une boucle de la Sarthe au nord-est de la commune de Saint Jean d'Assé; mais comme sur les cartes la commune la plus proche est Saint-Marceau, cet aérodrome prend le nom de cette dernière sur les plans américains. Lorsqu’on emprunte l’autoroute A28, on en traverse le terrain entre Saint-Marceau et Teillé. Il a été aménagé dans la seconde quinzaine d’août par le 820th Engineer Aviation Bataillon.

Y stationneront les 474th Fighter Group  (428th, 429th, 430th) et 441st Troop Carrier Group (99th, 100th, 301st, 302nd).

Le plan américain dessiné par le 819th Engineer Aviation Battalion

Le plan américain dessiné par le 819th Engineer Aviation Battalion

Août 1944 : l'aérodrome américain A-43 à Saint Jean d'Assé/Saint-Marceau (Sarthe)
Août 1944 : l'aérodrome américain A-43 à Saint Jean d'Assé/Saint-Marceau (Sarthe)
La piste est encore perceptible sur les photographies aériennes de 1949.

La piste est encore perceptible sur les photographies aériennes de 1949.

La piste est restée sur le plan cadastral.

La piste est restée sur le plan cadastral.

Après le passage de l'autoroute, le parcellaire a été réorganisé. Mais il reste un toponyme "La Piste".

Après le passage de l'autoroute, le parcellaire a été réorganisé. Mais il reste un toponyme "La Piste".

Voici ce qu’en dit le lieutenant Carl Milliken dans ses mémoires : « Le nouvel aérodrome, A-43, porte bien son nom. Tout était en herbe et le quartier général du groupe était situé dans un ancien château près de Saint-Marceau en France. Connu comme un terrain d'atterrissage avancé (terme donné aux aérodromes avancés temporaires construits par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale pour soutenir l'invasion de l'Europe), l'A-43 était proche de Saint-Marceau dans la région des Ardennes en Belgique (sic). Il consistait en une seule piste préfabriquée de 5 000 pieds. De plus, des tentes ont été utilisées pour le cantonnement et aussi pour les installations de soutien. Une route d'accès a été construite : une zone de ravitaillement, de munitions et de fûts d'essence, ainsi que de l'eau potable et un réseau électrique minimal pour les communications et l'éclairage de la station ont été aménagés. Le 474th Fighter Group utilisa cette base du 29 août au 6 septembre 1944. Les tentes à l'extrémité est de la piste abritaient l'ingénierie, l'approvisionnement technique, les locaux pour les parachutes, les communications, les opérations, l'armement, les munitions et d'autres unités administratives. Le mess des pilotes, la salle des rapports et l'approvisionnement de l'escadron étaient plus loin sur la route principale. Des sanitaires extérieurs étaient isolés et parfaitement visibles à l'extrémité sud du camp. Les toilettes étaient équipées du strict nécessaire, mais sans écran ni murs. Un jour, alors que Bob était assis là à profiter de la vue, plusieurs jeunes femmes sont venues flotter sur la rivière. Elles l'ignoraient poliment et détournaient le regard, ou du moins c'est ce qu'ils semblaient faire. »

La famille Lochet devant un P-38 Lightning (cliché Lochet).

La famille Lochet devant un P-38 Lightning (cliché Lochet).

Un P-38J "droop snoot" transformé en Angleterre pour loger un opérateur bombardier (cliché Champroux).

Un P-38J "droop snoot" transformé en Angleterre pour loger un opérateur bombardier (cliché Champroux).

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 10:57

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'A-44, dit aussi de Peray puisque c'était le village le plus proche, est à cheval sur les communes de Saint-Aignan et de Courcival. Construit par le 819th Engineer Aviation Battalion dans la deuxième quinzaine d'août 1944, il entre en service début septembre. Là encore, la modernité du génie américain a marqué les populations locales ; les témoins évoquent la différence avec la construction d’un aérodrome allemand sur la commune de Saint-Aignan mais dont les travaux se faisaient avec des outils manuels. Les habitants se remémorent également le troc qui se faisait avec les soldats américains friands de produits frais tels que les œufs ou les légumes.

Les unités présentes sont le 367th Fighter Group, avec ses P38 Lightning, et le 442nd Troop Carrier Group avec ses C47 Dakotas. Là aussi, les avions attirent les curieux. Les clichés montrent des mécaniciens s’affairant à l’entretien des aéronefs alors que les habitants se promènent au milieu des appareils et du matériel.

Il reste marqué dans le paysage puisqu’on le voit toujours sur les photographies aériennes actuelles et que le tracé de la piste sert aujourd’hui de chemin.

Le plan américain du 819th Engineer Aviation Battalion réalisé en 1944.

Le plan américain du 819th Engineer Aviation Battalion réalisé en 1944.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-44 à Saint-Aignan et Courcival (Sarthe)
Août 1944 : l'aérodrome américain A-44 à Saint-Aignan et Courcival (Sarthe)
La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1949.

La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1949.

La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1957.

La piste de l'A-44 est encore bien visible sur le cliché de l'IGN réalisé en 1957.

Une pelleteuse dans une carrière proche de l'aérodrome.

Une pelleteuse dans une carrière proche de l'aérodrome.

Un scraper préparant la piste.

Un scraper préparant la piste.

Une niveleuse sur le terrain de Saint-Aignan/Courcival.

Une niveleuse sur le terrain de Saint-Aignan/Courcival.

Une dameuse.

Une dameuse.

Un C-47 Dakota du 304th Troop Carrier Squadron sur l'A-44.

Un C-47 Dakota du 304th Troop Carrier Squadron sur l'A-44.

La foule sur la piste.

La foule sur la piste.

Un P-38 Lightning sur l'A-44.

Un P-38 Lightning sur l'A-44.

Jauzé

Jauzé

Stèle de Saint-Aignan.

Stèle de Saint-Aignan.

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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10 mai 2023 3 10 /05 /mai /2023 16:08

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'aérodrome A-38 de Neuville sur Sarthe apparaît souvent sous l’appellation "aérodrome de Montreuil". Cela est dû à la proximité du hameau voisin qui a été considéré comme le nom du village. L'A-38 est installé dans une boucle de la Sarthe sur sa rive droite.

Il a été construit par le 820th Engineer Aviation Battalion et sera mis en service en septembre 1944. Le 820th EAB avait d’abord œuvré en Angleterre pendant deux ans avant de débarquer sur Omaha Beach le lendemain du jour J. Ensuite cette unité va suivre Patton dans son avancée. On trouvera sur cet aérodrome les avions du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

On trouvera dans l’ouvrage de Jacques Morize, Aérodromes en Sarthe – 1944, publié en 2008 quelques précisions sur la construction et la fréquentation de cette piste. Le problème principal est l’humidité provoquée par les pluies qui rend une partie de la zone très boueuse. C’est peut-être la cause d’un accident d’atterrissage d’un Mustang P51 du 380th Fighter Squadron qui venait d’intégrer quelques semaines auparavant le Tactical Reconnaissance Group.

Plan américain de l'aérodrome A-38 de Montreuil-Neuville

Plan américain de l'aérodrome A-38 de Montreuil-Neuville

Août 1944 : l'aérodrome américain A-38 à Neuville sur Sarthe (Sarthe)
Photographie aérienne faite en 1945 par le groupe de reconnaissance 1/33 et sur laquelle on peut voir l'A-38.

Photographie aérienne faite en 1945 par le groupe de reconnaissance 1/33 et sur laquelle on peut voir l'A-38.

En 1949, sur ce cliché de l'IGN, il n'en reste plus que des traces.

En 1949, sur ce cliché de l'IGN, il n'en reste plus que des traces.

Un Mustang P51 du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

Un Mustang P51 du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

Un P47 du 373th Fighter Group.

Un P47 du 373th Fighter Group.

Les stationnement du 363rd Tactical Reconnaissance Group en Europe

Les stationnement du 363rd Tactical Reconnaissance Group en Europe

Les témoignages de la vie des aviateurs sont plutôt rares concernant leur présence sarthoise. Cependant, on a celui du lieutenant Louis Murtha du 161st Tactical Reconnaissance Squadron : « Pendant notre séjour à Montreuil-Le Mans (A38), nous sommes allés plusieurs fois au Mans. Je ne me souviens pas avoir vu beaucoup de dégâts. C'était assurément une ville animée. Nous avons eu deux jours de permission pour nous rendre en ville. A l'ouest, une petite montée surplombe la ville et tourne à gauche. Au sommet de la montée, alors que nous tournions à gauche, se trouvait un petit magasin qui vendait du cidre. Nous avons dû l'essayer. C'était aussi amer qu'en Normandie. Nous marchions et alors que nous continuions vers la ville, il y avait un verger de pommiers sur le côté droit de la route avec les plus belles et les plus grosses pommes rouges que j'aie jamais vues. Nous sommes allés dans le verger et nous en avons bourré nos chemises. De retour sur la route, nous avons pris une bouchée. Nous savons maintenant pourquoi le cidre était amer. Les pommes étaient aussi désagréables que le fiel. Maintenant, nous savons pourquoi ils fabriquaient du calvados à partir des pommes.

L'autre chemin vers la ville était à l'est et était assez plat. Nous étions le long d'un canal qui se dirigeait vers l'est et lorsque nous sommes arrivés sur la route ou la voie où nous avons tourné vers le nord sur la route principale, il y avait un ancien moulin à eau pittoresque.

La raison pour laquelle je suis allé en ville une fois la nuit était due à la foule qui errait dans les rues, c'était comme une semi-obscurité. Il semble que la majorité de la foule était de la France Libre ou Maquis. Nous avons trouvé un restaurant et y sommes restés jusqu'à ce que notre camion nous ramène à la base. Je n'y suis jamais retourné. »

Les pages sur Lou Murtha : https://loumurtha.com/

Le lieutenant Louis Murtha (source : https://loumurtha.com/)

Le lieutenant Louis Murtha (source : https://loumurtha.com/)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 07:17

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

On dispose pour l'A-37 de La Chapelle Saint-Rémy d'un témoignage extraordinaire. Il s'agit du numéro spécial d'un journal scolaire, la famille Rikiki, réalisé en juin 1945 et dans lequel les élèves relatent ce qu'ils ont vu.

Notre association l'avait réédité en 2003 à l'occasion d'expositions sur les aérodromes américains en Sarthe.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
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6 mai 2023 6 06 /05 /mai /2023 07:10

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Cet aérodrome américain, dit aussi de Lombron, a été créé à partir du 18 août 1944 par le 834th Engineer Aviation Batallion ; les photographies prises au moment de la construction montrent la présence d’habitants venus voir les travaux. Les premières escadrilles se sont installées dès le 25 août 1944. On y trouvera le 405th Fighter Group avec les 509th, 510th et 511th Fighter Squadron ; les aviateurs quittent l’aérodrome A37 le 13 septembre 1944.

L'arrivée des Américains à La Chapelle Saint Rémy (collection particulière).

L'arrivée des Américains à La Chapelle Saint Rémy (collection particulière).

Plan américain de 1944.

Plan américain de 1944.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe)
La pose devant une grue à cable (cliché Cosnard).

La pose devant une grue à cable (cliché Cosnard).

Une niveleuse tractée par un bulldozer (collection particulière).

Une niveleuse tractée par un bulldozer (collection particulière).

Un scraper en action (collection particulière).

Un scraper en action (collection particulière).

Un bulldozer (collection particulière).

Un bulldozer (collection particulière).

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

L'aérodrome a-37 de La Chappelle Saint Rémy apparait très nettement sur un cliché réalisé lors d'une mission de l'Armée de l'Air Française en 1945.

L'aérodrome a-37 de La Chappelle Saint Rémy apparait très nettement sur un cliché réalisé lors d'une mission de l'Armée de l'Air Française en 1945.

Terrain d'aviation, terrain d'attraction. On vient se faire prendre en photo devant un P-38 Lightning (collection particulière).

Terrain d'aviation, terrain d'attraction. On vient se faire prendre en photo devant un P-38 Lightning (collection particulière).

(collection particulière)

(collection particulière)

La pose devant un P-47 Thunderbolt (collection particulière).

La pose devant un P-47 Thunderbolt (collection particulière).

Ce cliché permet de bien voir le treillis grillagé qui équipait certaines zones de la piste (collection particulière).

Ce cliché permet de bien voir le treillis grillagé qui équipait certaines zones de la piste (collection particulière).

(collection particulière)

(collection particulière)

(collection particulière)

(collection particulière)

Un témoignage du 834th Engineer Aviation Batallion :

The strip never became fully operational ; the entire front had disintegrated, and the location no longer had a tactical value. During the period in which the bulk of the Battalion worked at Lombron, a detachment laid a thousand feet of PSP to improve a former German landing strip, which was used by C - 47 aircraft for the evacuation of wounded.

Le Mans found us sending one truck load of men and one truck full of francs to get a bottle of wine. Two bottles of wine necessitated sending for another load of francs. What a beating ! We were armed to the teeth, but the one-armed bandits beat us every time. A pack of cigarettes got you more than a truckload of francs, but butts were tough to get. Climbing out of our holes, we headed North thru Paris and bivouaced overnight at Le Bourget just outside Paris. That long low whistle emitted each time a petite mademoiselle went by, soon filled the air. The Calvados Palor we had acquired, frightened the frogs. We shook like a Model " T " on the takeoff. Morning found us on our way again. The convoy stretched out for miles, and we slowed down occasionally as a Frenchman ran alongside offering a bottle of wine or Cognac. It would be down right unfriendly, and certainly cause a breach in friendly relations to refuse to take it, and worse not to drink it.

The second week of August was the primary test for the Company reconnaissance party to prove itself. Leaving Balleroy the party reconnoitered possible sites in the forward area of Le Mans. At the end of approximately 5 week the entire batallion assembled at Lombron to pressed with our first taste of a hessian mat field. It was here that the men encountered the full meaning of the word " TAR ", gasoline baths were frequent to keep a man's limbs from attaching themselves to the remeinder of his torso.

Le terrain était encore perceptible en 1949 (cliché Géoportail)

Le terrain était encore perceptible en 1949 (cliché Géoportail)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 20:23

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'aérodrome A-35 (Le Mans/Arnage) a été installé sur l'ancien aérodrome. Occupé par les Allemands, il subira plusieurs bombardements, en partie liés à sa proximité avec la gare du triage et des usines (ex : moteurs Gnôme et Rhône) se trouvant dans ce secteur, qui endommageront très sérieusement la piste. Rien qu’en juin 1944, il y aura au moins sept bombardements différents.

Puis lorsque les Alliés approchent du Mans, les Allemands vont procéder à la destruction de certaines infrastructures. A la mi-août 1944, les Américains du 816th Engineer Aviation Battalion procèdent à la remise en état du terrain qui sera opérationnel à partir due la fin août 1944.

Selon Fabrice Avoie, les unités présentes ont été le 36th Fighter Group, les 22nd et 23rd Fighter Squadron, le 440th Troop Carrier Group (95th, 96th, 97th et 98th Troop Carrier Squadron), l'état-major du 100th Fighter Wing et du 50th Troop Carrier Wing.

Un Messerschmidt sur l'aérodrome du Mans en 1944 (collection particulière)

Un Messerschmidt sur l'aérodrome du Mans en 1944 (collection particulière)

Le terrain d'aviation sous un bombardement de la 8th USAF

Le terrain d'aviation sous un bombardement de la 8th USAF

On peut avoir un aperçu de la vie sur cet aérodrome par un témoignage concernant le 36th Fighter Group dont le personnel vivait soit sous des tentes en toile, soit dans des baraquements à ossature de bois, ou encore dans des constructions en dur comme par exemple le lotissement dit « Pink City » construit par les autorités allemandes à environ 15 minutes de l’aérodrome. Il semble aussi que les soldats appréciaient les infrastructures puisqu’une cafétéria servait beignets, café et sandwichs au steak.

Plan réalisé en juin 1945 par le Ministère de l'Air. La piste américaine y apparait.

Plan réalisé en juin 1945 par le Ministère de l'Air. La piste américaine y apparait.

Projet du Ministère de l'Air sur les pistes d'envol (mars et juin 1945).

Projet du Ministère de l'Air sur les pistes d'envol (mars et juin 1945).

Le terrain d'Arnage Le Mans en juillet 1945 (Mission aérienne du groupe d'observation 1/33 de l'Armée de l'Air Française).

Le terrain d'Arnage Le Mans en juillet 1945 (Mission aérienne du groupe d'observation 1/33 de l'Armée de l'Air Française).

Le terrain d'Arnage sur une mission IGN de 1949.

Le terrain d'Arnage sur une mission IGN de 1949.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

1968 : rapport de la Préfecture sur la remise en état de l'aérodrome.

Ouest-France, 5 octobre 2013

Ouest-France, 5 octobre 2013

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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30 avril 2023 7 30 /04 /avril /2023 13:41

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'aérodrome américain A-49 C de Beillé semble avoir connu une fréquentation moins intense que les autres. Il s'agit d'une piste créée par les Allemands à partir de juin 1944, sans doute pour être utilisée en parallèle de l’aérodrome d’Arnage victime des bombardements alliés.

A la mi-août 1944, au moment de la Libération de Connerré, les Américains récupèrent la piste et installent à proximité un hôpital de campagne afin d'évacuer les soldats américains blessés. Il a fonctionné jusqu’à la fin septembre 1944. Cet aérodrome a été installé par le 818th Engineer Aviation Battalion et un plan en fut dressé par le 834th Engineer Aviation Battalion en décembre 1944.

L'A-49 C était installé à l'Est de la commune entre les lieux-dits les Mézières et la Chapellerie dans ce qui est appelé la Prairie de Beillé.

Selon les travaux de Fabrice Avoie, l'A-49 C a été utilisé par le 434th Troop Carrier Group.

Une vidéo du 834th EAB en Normandie : https://www.youtube.com/watch?v=Dpxee-y6hNk 

Plan américain réalisé en 1944.

Plan américain réalisé en 1944.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-49 C à Beillé (Sarthe)
Août 1944 : l'aérodrome américain A-49 C à Beillé (Sarthe)
Le 818th EAB sur un aérodrome (source worldwarphotos)

Le 818th EAB sur un aérodrome (source worldwarphotos)

Cadastre de Beillé, 1967, A2

Cadastre de Beillé, 1967, A2

En 2001, Mme Dupas nous avait envoyé un extrait du journal qu'elle tenait. Voici quelques extraits concernant l'année 1944 :

"Deux camps furent aménagés par les Allemands début juin 1944 :

  • l'un dans le pré de Baugé (dans la boucle de l'Huisne entre Pont-de-Gennes et Connerré).

  • l'autre dans les prés de Beillé.

Le 19 juin, 3 avions de la Croix-Rouge y ont atterri. L'un a pris son vol le 21 juin et est revenu le soir avec un grand blessé qui fut couché dans une grange en attendant l'ambulance.

Le 24 juin, 4 avions de la Croix-Rouge sont mitraillés dans le camp de Baugé et 3 sont carbonisés.

Les 9 et 10 juillet, les bombes tombent sur le pré de Baugé.

Jeudi 1er juin 1944 : avec Christiane je vais à Sceaux sur Huisne en passant par la petite route de Vouvray, ceci afin de voir les travaux de l'aérodrome du pré de Beillé. Les arbres sont abattus. Deux à trois cents ouvriers requis par les Allemands y travaillent.

28 juin : quelques chasseurs allemands atterrissent à Beillé et à Baugé.

4 juillet : 20 à 30 avions sur le pré de Beillé.

6 juillet : des chasseurs alliés survolent le pré de Beillé.

Papa nous raconte que l'alerte a dû être donnée aux avions allemands décollant car ceux-ci (sauf 4 déjà partis) se sont immédiatement posés et les aviateurs ont sauté de leurs appareils avant que ceux-ci ne soient complétement arrêtés. Les servants de la D.C.A. se sont sauvés pour se cacher.

Après la Libération de Connerré, ce sont les Américains qui ont utilisé l'aérodrome de Beillé; j'y suis allée deux fois. Des militaires me firent visiter les planeurs.

Les Américains y avaient aussi installé un hôpital militaire sous tentes. Nous n'avions pas le droit d'y entrer. Mais les blessés valides pouvaient en sortir. Ils restaient auprès, regardant les passants. J'y suis allée plusieurs fois pour bavarder avec eux. Ils étaient heureux de trouver une Française pouvant parler leur langue.

Cet hôpital était sur la route allant de la gare de Connerré à Beillé. Il fut dirigé sur Paris vers le 4 ou 5 septembre."

 

Extrait de la commission consultative de Beillé (1951).

Extrait de la commission consultative de Beillé (1951).

Août 1944 : l'aérodrome américain A-49 C à Beillé (Sarthe)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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28 avril 2023 5 28 /04 /avril /2023 11:36

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Après le démantèlement de l’aérodrome, les propriétaires et les locataires des terrains réquisitionnés peuvent obtenir des dommages.

Dès 1944, des constats sont réalisés. Ainsi le 9 octobre 1944, soit quelques jours après le départ du 406th F.G., Ch. Guellier expert à La Suze rédige un constat concernant l’exploitation de l’Oierie. On y trouve huit pages sur l’état des parcelles occupées et les dégâts causés ainsi qu’un plan à main levée de la zone.

L’inventaire est d’une grande précision. Par exemple « le champ de l’Oierie » (parcelle n° 360, section D) occupe une superficie de cinq hectares et un are. Dedans se trouvait « un trou de DCA de six mètres de diamètre et de soixante dix centimètres de profondeur » qu’il faut reboucher. Un champ « était ensemencé en betteraves espacées de soixante centimètres et vingt-quatre rangs dans une longueur de dix mètres, récolte perdue ».

Les arbres arrachés sont également inventoriés. La parcelle n° 357 de la section D était plantée de « six sauvageons de trois ans », de « sept fruitiers de trente ans, dont quatre de pommes à couteaux » soit une « perte de 250 kgs de pommes à couteau » et de « 250 kgs de pommes à cidre ». Sur une haie « il existait cinq ormeaux et quinze souches (ormeaux de 1,30 X 15,00) qui ont été abattus ». La description se poursuit sur plusieurs pages.

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

Les indemnités sont assez longues à arriver. D’autant qu’il existe certains points de désaccord, voire de litige, entre les propriétaires et l’administration. Un rapport de l’ingénieur des TPE en date de mars 1948 précise qu’un devis réalisé par M. Guellier, expert, pour dommages subis s’élève à une somme de 59 799 francs. Mais après une contre expertise, cette indemnité est ramenée à 53 300 francs ; cette somme est acceptée par le propriétaire. Les dossiers d’indemnisation déposés aux Archives Départementales contiennent des courriers allant jusqu’en 1954. En effet, une loi de 1949 modifie les conditions d’indemnisation et certains exploitants ont refait des dossiers. 

De plus, on remarque, en comparant le plan américain de 1944 et les constats réalisés par les experts, que certaines déclarations ne correspondent pas à ce qui est indiqué par le plan !

 

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

OÙ L’ON REPARLE D’UN AÉRODROME SUR LES COMMUNES DE LOUPLANDE ET VOIVRES !

Une étude de la DDE réalisée en 1975 envisage l’installation d’un aérodrome pour « court-courriers et charters européens ». Un plan très précis, fait sur un fond de carte IGN au 1/25000ème, nous en donne son implantation. Il est axé est-ouest sur les communes de Louplande et Voivres. Une piste de 2650 mètres sur 45 de large est prévue.

Le 16 octobre 1976, lors du congrès cantonal des maires à Souligné-Flacé, M. Le Theule, député, annonçait qu’une commission réunie à la Préfecture (8 octobre) venait de se prononcer à l’unanimité pour l’implantation d’un aérodrome à cheval sur les communes de Louplande et Voivres. Quatre sites avaient été étudiés : les sites d’Auvours, Saint Jean d’Assé, Beaufay et Louplande.

 
Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

En février 1977, « l’Association de Défense contre l’implantation de l’aérodrome Louplande – Voivres » est créée. Elle regroupe un certains nombres de personnes des communes concernées.

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)

Un courrier de Joël Le Theule, en date du 14 janvier 1977 précise l’intervention du député lors du congrès cantonal : « Si j’ai le premier évoqué cette question, lors d’une réunion des Maires et Adjoints du Canton de La Suze, c’est pour que ceux-ci prennent une position hostile. Je pense que cela n’est pas sérieux et la meilleure solution est l’agrandissement de l’aérodrome tel qu’il est ». Dans un autre courrier daté du 25 février 1977, il confirme son attitude : « Mon opposition à la construction de l’aérodrome Louplande-Voivres est totale (…). Mon objectif était d’une part d’informer les élus et d’autre part de provoquer des réactions pour éviter la réalisation de ce projet, même s’il n’est prévu que dans une quinzaine d’années, car il me paraît sur de multiples plans anti-économique ».

Le 8 mai 1978, Joël Le Theule revient sur le projet. Mais à l’époque il est Ministre de Transports. Ses propos sont clairs : « Il est exclu qu’un aérodrome soit installé entre Voivres et Louplande. La seule possibilité à laquelle le Préfet de la Sarthe et moi-même sommes attachés, est l’éventuel agrandissement de la piste du Mans. Faire autre chose serait de la folie ».

 

Août 1944 : Le devenir de l'aérodrome américain A-36 à Louplande (Sarthe)
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