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16 août 2024 5 16 /08 /août /2024 09:53

3. Quelques actes de décès dans les registres d’État-Civil

Bonnétable :

Louis Gouault, soldat du 100ème régiment d’infanterie, né en 1835 est décédé à l’hôpital de Villeneuve-sur-Lot le 13 novembre 1870.

Jean Marie Perche, franc-tireur à la compagnie des Pyrénées, est décédé à l’hospice de Bonnétable à l’âge de 19 ans le 31 décembre 1870.

Henri Oger, chasseur, du Havre, du bataillon des francs-tireurs d’Indre-et-Loire, est décédé le 15 janvier 1871 à l’hospice.

Théodore Vivier, garde-mobile de l’Orne, est décédé le 19 janvier 1871 à l’usine de monsieur Lecomte.

Paul Amable Lebas, garde mobile de la Manche, est décédé le 24 janvier 1871 à l’ambulance du château à l’âge de 23 ans.

Louis Guillaume, garde mobile des Côtes du Nord, âgé d’environ 22 ans dont on dit qu’il semble être né à Pléhérel dans les Côtes du Nord, est décédé à l’ambulance de madame Lambert, marchande de nouveautés à Bonnétable le 15 janvier 1871.

Pierre Morancé, de la commune de Laigné-en-Belin, garde national, est décédé à l’ambulance du château le 30 janvier 1871 à 22 ans.

Benoit Bulliard, franc-tireur de la huitième compagnie de Paris, né à Rossens en Suisse, est décédé à 23 ans le 30 janvier 1871 à l’hospice de Bonnétable.

Pierre Jean Baptiste Frémont, garde mobile du bataillon de l’Orne, est décédé à 22 ans à l’ambulance de l’école communale le 31 janvier 1871.

François Pouchard, garde mobile de l’Orne, est décédé à 24 ans à l’ambulance de l’école communale.

Adolphe Gausy, franc-tireur, qui était entré à l’hospice le 27 décembre 1870 et y meurt le 4 mars 1871 à l’âge de 29 ans.

Un nommé Roger, franc-tireur de Paris dans le corps du colonel Lipowski et dont on suppose qu’il était de Châlons, était âgé de 56 ans ; on nous dit dans l’acte qu’il était à quatre mois de sa retraite. On nous notifie également qu’il était entré à Bonnétable avec son régiment le 8 janvier 1871 et que blessé le lendemain, il est recueilli chez madame Beauné où il est décédé le mercredi suivant « lendemain de l’entrée des troupes allemandes dans la ville ». A noter que l’acte de décès n’est rédigé que le 19 mars 1871.

Narcisse Albert Bunel, garde-mobile de l’Orne, est décédé à l’hospice de Bonnétable âgé de 25 ans.

Eugène Gabriel Jean Vallée, 22 ans, garde mobile de la Sarthe, né à Bonnétable, est décédé le 3 décembre 1870 à l’ambulance du lycée du Mans.

Eugène Deshays, soldat au 39ème de ligne, né à Bonnétable, est décédé à l’hôpital ambulant de Saint Férréol (Besançon) le 5 février 1871 d’une fièvre typhoïde suite à la variole.

Adolphe Pavré, né à Bonnétable, garde mobile de la Sarthe, est entré à l’hôpital civil de Vendôme le 21 janvier 1871 où il décède le 21 février 1871 d’une fluxion de poitrine.

Acte de décès de Louis Gouault

Acte de décès de Louis Gouault

Courcemont

Marie Adalbert d’Argy, lieutenant au 2ème bataillon des gardes mobiles de la Sarthe, âgé de 35 ans demeurant en son château du Chesnay, membre du conseil municipal et président du conseil de fabrique, « a été tué [3 décembre 1870] dans les affaires d’Orléans, à Châteaudun, dont ils nous présentent le corps renfermé dans un cercueil en plomb placé dans une bière en chêne ».

Anselme René Antoine de Mailly, domicilié au château de la Davière, commandant du 2ème bataillon des gardes mobiles de la Sarthe, membre du conseil municipal, est décédé à 43 ans à l’ambulance de Châteaudun le 13 décembre 1870 à la suite d’une blessure reçue à la bataille de Varize (Eure-et-Loir).

Ernest Joseph Ambrois, garde mobile au 2ème bataillon de la Sarthe, est décédé à 21 ans au château du Chesnay le 2 janvier 1871.

Auguste François Aubier, chasseur au 2ème régiment de chasseurs à cheval, est entré à l’hôpital militaire des tabacs à Metz le 15 août 1870 et y décède le 19 suivant d’une plaie pénétrante du crane.

Adolphe Dreux, âgé de 35 ans, engagé dans les francs-tireurs de la Sarthe, est décédé des suites de ses blessures le 12 janvier 1871 à Courcebœufs.

Louis Jean Pavé, soldat des mobiles de la Sarthe, est décédé à l’hôpital de la Mission au Mans le 17 janvier 1871 des suites de la variole.

Ambroise Léon Robinault, 25 ans, soldat des mobiles de la Sarthe, est décédé à l’ambulance de Torcé le 18 janvier 1871.

Emile Loriot, caporal au 39ème régiment de marche, est décédé à l’hôpital de Versailles, le 7 mai 1871 de fièvre typhoïde et angine.

Château du Chesnay à Courcemont

Château du Chesnay à Courcemont

Château de la Davière à Courcemont

Château de la Davière à Courcemont

Courcival

Louis Jean Geneslay, brigadier au 10ème cuirassier, âgé de 27 ans, est décédé le 17 novembre 1870 à l’hospice de Niort.

 

Jauzé

Auguste Louis Besnard, garde national mobile du département de la Sarthe, 24 ans, est décédé à l’ambulance de Ligné (Loire-Atlantique) le 8 février 1871.

François Marchand, âgé de 23 ans, garde mobile de la Sarthe, est décédé à l’hospice civil et militaire de Châtellerault (Vienne) le 6 mars 1871.

Acte de décès de François Marchand

Acte de décès de François Marchand

La Bosse

Hilaire Rousseau, garde mobile de la Sarthe, 25 ans, est décédé de la variole à l’hôpital de Morée (Loir-et-Cher) le 17 novembre 1870.

Louis Pierre François Lesiourd est décédé à Dresde en Allemagne le 16 avril 1871.

 

La Chapelle Saint Rémy

Gustave Aimé Désiré Mittier, 22 ans, garde mobile d’Eure-et-Loir, a été tué dans un combat donné le 10 janvier 1871 près de la gare de Connerré.

Alexis Guilbert, garde mobile de la Sarthe, âgé de 22 ans, est entré à l’hôpital civil du Mans le 10 décembre 1870 et y meurt le 13 de la variole.

Étienne Philippe Lévêque de Villemorin, caporal au 1er régiment d’infanterie de marine, est décédé le 11 janvier 1871 à la Grande Métairie « atteint d’une balle perdue partie des environs du château de Couléon ».

Louis Frédéric Chevalier, soldat au 35ème de ligne, est décédé à Paris à l’hôpital militaire du Gros Caillou à l’ambulance du prince Bibesco le 17 décembre 1870.

Château de Couléon à La Chapelle Saint Rémy

Château de Couléon à La Chapelle Saint Rémy

Nogent le Bernard

François Dormeau, soldat au 100ème de ligne, est entré à l’hôpital de Périgueux le 4 janvier 1871 « et y est décédé le 6 janvier 1871 à une heure du matin des suites de congélation ».

Auguste Moulins, 21 ans, garde mobile, est décédé le 28 novembre 1870 à Saint-Calais.

Louis Aveline, mobile de la Sarthe, est décédé à l’hôpital militaire ambulant d’Arcachon (Gironde) le 13 mars 1871 des suites de la fièvre typhoïde.

Ferdinand Gonet, soldat au 2ème régiment d’artillerie, est décédé à l’ambulance militaire Sainte-Marie à Paris le 12 janvier 1871 des suites de la scarlatine.

Louis Julien Epinette, 28 ans, chasseur au 18ème bataillon de chasseur à pied, est entré à l’ambulance militaire de l’école Colbert à Paris le 26 février 1871 et y décède le 12 avril 1871 des suites de bronchite chronique.

François Sergent, 20 ans, soldat au 92ème régiment de ligne, est décédé à l’hospice de Vierzon (Cher).

François Constant, âgé de 22 ans, soldat au 92ème régiment de ligne, est décédé à l’hôpital de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) le 28 février 1871.

Alexandre Chiquet, soldat au 12ème régiment de ligne, est décédé le 28 mars 1871 à Rendsburg (Allemagne) d’une fracture au crane.

Le bourg de Nogent-le-Bernard

Le bourg de Nogent-le-Bernard

Sillé-le-Philippe

Jean Gaumeton, garde mobile du Lot-et-Garonne, a été enterré dans une fosse commune au lieu de Chanteloup lors des combats des 11 et 12 janvier 1871.

Gabriel Termes, garde mobile du Lot-et-Garonne, a été enterré suite aux combats de Chanteloup les 10, 11 et 12 janvier 1871.

Jean Delpy, garde mobile du Lot-et-Garonne, a été enterré à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871.

Jean Hamelin, garde mobile du Lot-et-Garonne, a été enterré à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871.

Jean Capdeville, garde mobile du Lot-et-Garonne, est décédé et a été enterré à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871.

Jean Lamoureux, garde mobile du Lot-et-Garonne, a été enterré à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871.

Pierre Jouvin, 24 ans, né à La Selle-la-Forge (Orne), est décédé d’un coup au genou survenu lors du combat de Saint-Célerin.

Lucien Lévêque, âgé de 25 ans, natif de Saint-Mars-d’Egrenne (Orne), garde mobile de l’Orne, est décédé des suites d’un coup de feu reçu au combat à Saint-Célerin.

Louis Marie Le Déan, garde mobile du Finistère, est décédé à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871.

Corentin Pierre Lann, garde mobile du Finistère, est décédé à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871.

Louis Pierre Eugène Laval, garde mobile du Lot-et-Garonne, tué à l’ennemi, a été enterré à Chanteloup suite aux combats des 10, 11 et 12 janvier 1871. Sa famille a relevé sa tombe pour l’enterrer à Agen.

Pierre Lebigot, 24 ans, né à Saint Mars d’Egrenne, garde mobile de l’Orne, est décédé des suites d’un coup de feu reçu au combat de Saint-Célerin.

Etienne Froger, soldat au 6ème régiment de ligne, est entré à l’ambulance des sœurs de Montrouge le 30 septembre 1870. Il y meurt du tétanos le 8 octobre 1870.

Louis Cormier, garde mobile de la Sarthe, décédé le 8 janvier 1871 à l’hôpital militaire de La Rochelle des suites de fièvre typhoïde.

Georges Yves Marie Charpentier, 27 ans, sergent major des mobiles du Finistère, mort à Chanteloup le 12 janvier 1871 lors de la rencontre entre les troupes françaises et allemandes.

Jean Edmond Lamartine, 24 ans, garde mobile de la Gironde, est déclaré décédé le 12 janvier 1871 après avoir été retrouvé dans une fosse au lieu de la Connardière.

Prosper Pique, 26 ans, né à Caligny (Orne), garde mobile de l’Orne, est décédé le 2 avril 1871 à l’ambulance de Passay à Sillé-le-Philippe des suites d’un coup de feu qu’il a reçu à Chanteloup.

Joseph Marcellin Auzeral, 21 ans, garde mobile du Lot-et-Garonne, avait été enterré dans une fosse le 12 janvier 1871.

Jean Prevosteau, garde mobile de la Gironde, « blessé grièvement au combat livré ce jour [12 janvier 1871] à l’armée prussienne au hameau de Chanteloup, commune de Sillé le Philippe, a été transporté à l’auberge tenue par la veuve Collet, et qu’il est décédé dans la nuit. Que ce mobile ne portait point de livret, il a été inhumé dans une fosse commune avec trente huit autres victimes. Qu’il a laissé cependant à l’auberge de ladite dame veuve Collet, un mouchoir qui a été reconnu par la dame veuve Prevosteau, née Pinet Jeanne, comme appartenant à son fils unique Prévosteau Jean ».

Jean Baron, garde mobile de la Gironde, a été tué le 12 janvier 1872 lors du combat livré à l’armée prussienne au hameau de Chanteloup.

Jean Ruaux, garde mobile de Gironde, tué le 12 janvier 1871 à Chanteloup, a été inhumé avec trente huit autres victimes dans une fosse commune.

Carte postale ancienne du monument à Chanteloup

Carte postale ancienne du monument à Chanteloup

Terrehault

Jean Simon Jubault, garde mobile, est décédé à l’hôpital du séminaire du Mans le 11 novembre 1870 d’une pneumonie.

Louis François Tenin, soldat du 2éme régiment d’infanterie de ligne, est décédé de la dysenterie à Torgau (Prusse) en décembre 1870.

4. La gestion des événements d’après les délibérations des conseils municipaux

En novembre 1870, le conseil municipal de Bonnétable est sollicité par la Préfecture pour l’habillement, l’équipement, l’armement et la solde des gardes nationaux mobilisés. Les fonds de la commune ne permettant pas ce financement et la souscription d’un emprunt étant irréalisable, il est décidé de passer par un impôt exceptionnel. La question revient en avril 1871, avec en plus les remboursements dus aux différents fournisseurs ; la commune décide de puiser dans les reliquats du budget de 1870 mais aussi dans les fonds qui étaient affectés à la création du chemin de Haute-Folie, projet interrompu par les événements de la guerre.

En octobre 1871, on revient à nouveau sur l’emprunt de 50 000 francs. Une partie de la somme a déjà été réglée par les paiements effectués par l’intendance de l’armée mais aussi par la prise en charge faite par le duc de Bisaccia concernant les ambulances de la ville. Mais il faut rajouter à ces sommes la prise en charge du pain pour les indigents. Après un débat tendu, le conseil municipal décide de faire un emprunt à la caisse des dépôts et consignations, mais aussi de recourir à un impôt. On en reparle à nouveau en novembre car certains habitants voudraient être indemnisés pour les pillages dont ils ont été victimes ; ce à quoi la mairie répond qu’elle a elle-même limité l’impact des vols en mettant en place les réquisitions. Elle indique également qu’il faudrait installer une commission pour vérifier la véracité des sommes demandées quant aux pillages. On verra d’ailleurs encore en août 1872 des habitants contacter la marie pour réclamer des indemnisations. Et en janvier 1872, le conseil municipal est à nouveau convoqué pour évoquer une nouvelle fois l’emprunt et, sous la demande pressante des boulangers, verse une somme pour la paiement du pain aux indigents.

A noter qu’un conflit judiciaire opposât, à la suite de certaines décisions, M. Girard, maire de Bonnétable, au journal L’Union de la Sarthe, ce dernier ayant reçu une longue lettre qui dénonçait les décisions du maire et surtout les choix faits pour la gestion des sommes liées au réquisitions1.

 

L’avancée des troupes allemandes et une certaine désorganisation des structures administratives avaient par ailleurs placé la municipalité dans une situation délicate. On voit ainsi dans une séance du conseil municipal de Bonnétable de juin 1871 que les droits à percevoir sur le droit d’étalage à la halle n’ont pas été versés. Cela est dû au fait que pendant la présence prussienne, une partie des marchandises n’étaient plus autorisées à la vente et que certains vendeurs présents refusaient de payer les taxes, le maire n’ayant plus le personnel nécessaire pour les forcer aux règlements des droits. Les débats entre conseillers sont assez intenses et on en conclu qu’on ne pourra obtenir réparation car la cause du mal était le siège de Paris et que les denrées alimentaires y étaient envoyées au détriment des marchés provinciaux ; l’autre cause avancée sur la difficulté de la gestion des halles est la rigueur de l’hiver 1870/1871.

En mars 1871, la commune de Bonnétable délibère sur la vente du fumier laissé par les troupes allemandes. La préfecture demande également au maire de faire un état des chevaux et voitures laissés par les troupes allemandes.

 

A Courcemont, on trouve l’argent pour la défense nationale et l’équipement des hommes en ponctionnant sur les projets (restauration de l’église, installation d’une horloge, aides aux concessions dans le cimetière).

Dans cette commune on évoque également les réquisitions faites par l’ennemi : 4170kg de pain et 32 vaches. Le conseil municipal anticipe la situation et avance l’idée qu’il faudra rembourser, surtout le boulanger.

Six habitants de la commune en 1872 font transmettre au préfet une pétition pour le paiement de jours de réquisition avec cheval et voiture. Ils obtiennent alors un dédommagement.

 

Dans la commune de Saint-Georges-du-Rosay, le conseil municipal, sachant « qu’il est nécessaire, conformément à la Convention de Genève, que les dits gardes nationaux soient en uniforme pour être compris parmi les belligérants », décide de prélever 200 francs sur le budget de la réparation des cloches de l’église.

 

En octobre 1870, après la défaite de Sedan et avec l’avancée des troupes prussiennes, le conseil municipal de Torcé-en-Vallée prend des décisions. Il commence ses délibérations par un soutien unanime au gouvernement de la Défense Nationale. Il demande également que les gardes nationales de Torcé, Lombron, Saint-Célerin et Sillé-le-Philippe soient organisées en un bataillon dont le siège sera à Torcé. Ensuite le conseil se penche sur les dépenses de la garde nationale en expliquant les différents prélèvements. Le dernier point porte sur la demande de création d’un poste de nuit et de patrouilles dans la commune ; le danger n’étant pas présent, on décide de surseoir à cette demande.

En mars 1871, le maire signale au conseil que le major commandant un bataillon du régiment de Brandebourg lui a fait part de la nécessité de réquisition de l’avoine pour nourrir 15 chevaux par jour. Le maire refuse en justifiant « qu’il n’en existait plus dans la commune par suite de l’occupation qu’elle avait eue à subir précédemment de plusieurs milliers de chevaux de l’armée allemande et des nombreuses réquisitions en nature de ce grain qui lui avaient été faite depuis l’invasion, réquisition dont les quittances avaient été produites aux officiers prussiens. On dit alors au maire qu’à défaut d’avoine, la commune devait en payer la valeur, s’élevant chaque jour à 9 ou 10 thalers ». Puis le maire explique au major commandant que la commune ne pourra payer cette somme ; il avance comme raison que la commune a été envahie le 10 janvier 1871 et que jusqu’au 16, elle a dû loger 12000 à 15000 hommes et 3000 à 4000 chevaux « qui ont consommé la majeure partie des provisions ou vivres, les fourrages et l’avoine ; pendant ce temps des réquisitions continuelles ont été faites en avoine, farine, blé, bestiaux, etc. ; les magasins et aubergistes ont été pillés complètement ; plusieurs voitures et chevaux ont été enlevées et on ne les a pas revus ; enfin un grand nombre de maisons particulières ont été saccagées ». Il explique également que la commune est aussi occupée depuis le 4 février par un détachement de 64 cuirassiers et 66 chevaux, auxquels il faut fournir 640 livres de foin, 640 livres de paille, 96 livres de pain, la viande et le logement. Et le maire justifie son refus de donner ce que demande le major commandant car les cuirassiers n’ont jamais demandé d’avoine ni d’argent.

Puis lors de la séance du 7 août 1871, le conseil municipal dresse la liste des habitants réquisitionnées par les Allemands. On y distingue deux périodes différentes : l’« invasion » du 10 au 15 janvier 1871 au cours de laquelle les habitants ont fourni de l’avoine, du pain dont une partie pour les prisonniers français, et l’« armistice » du 4 février au 6 mars 1871 où la plus grosse dépense concerne la fourniture du pain.

1Émile DURIER, Mémoire pour M. Eugène Girard contre M. Petit, gérant du journal l'Union de la Sarthe, Imprimerie de Ves Renou, Maulde et Cock, Paris, 1874

Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Torcé-en-Vallée

Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de Torcé-en-Vallée

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7 août 2024 3 07 /08 /août /2024 06:02

1. Le contexte

La guerre de 1870-1871 oppose les armées prussiennes, auxquelles se joignent des troupes d’autres États allemands, aux forces impériales françaises de Napoléon III.

Très rapidement les Français, assez mal préparés et numériquement inférieurs, vont subir plusieurs défaites. Cela mènera, moins de deux mois après le début du conflit, à la capitulation de l’Empereur des Français le 2 septembre 1870. Le 4 septembre, la IIIème République est proclamée et elle poursuit la guerre dans de bien difficiles conditions. Paris est assiégée pendant cinq mois, les troupes prussiennes avancent en France

Napoléon III et Bismarck après Sedan (Wilhelm Camphausen)

Napoléon III et Bismarck après Sedan (Wilhelm Camphausen)

Pour ce qui est de notre région, Léon Gambetta, ministre de l’Intérieur et de la Guerre du gouvernement de la Défense nationale, organise la lutte contre les Prussiens avec la participation de soldats qui vont former l’Armée de la Loire. Le contact avec l’ennemi se fait en octobre 1870 dans le département du Loiret. Malgré quelques victoires françaises, le Prussiens poursuivent leur avancée.

Début décembre 1870, l’Armée de la Loire est réorganisée et le général Chanzy commande la 2ème Armée de la Loire. C’est alors que le théâtre des opérations va arriver sur le département de la Sarthe en janvier 1871.

Gambetta

Gambetta

Monument au général Chanzy et à la 2è armée de la Loire - Le Mans

Monument au général Chanzy et à la 2è armée de la Loire - Le Mans

Bataille de Coulmiers (9 novembre 1870)

Bataille de Coulmiers (9 novembre 1870)

2. Les événements dans la région de Bonnétable

Le point central des opérations est la bataille du Mans (11 et 12 janvier 1871). La 2ème Armée de la Loire est concentrée sur la région mancelle avec pour objectif de pouvoir un jour faire une avancée sur Paris et vaincre ainsi les Prussiens1. Mais ces derniers vont alors se diriger, en entrant par l’Est du département depuis le secteur de Nogent-Le-Rotrou, sur Le Mans pour affronter la 2ème Armée de la Loire.

 

Le 7 janvier 1871 les troupes françaises, parties à la rencontre des Prussiens, doivent se replier sur La Ferté-Bernard, Saint-Calais et même Connerré plus en arrière. Les armées prussiennes s’installent alors sur un large front allant de la région de La Ferté-Bernard jusqu’à celle de Château-du-Loir. Les jours qui suivent, une série d’affrontements se déroulent dans le Sud-Est de la Sarthe causant des dégâts importants dans l’armée française. Les Prussiens contrôlent le secteur entre Changé et le plateau d’Auvours. La remontée sur Le Mans devient alors rapidement possible.

1Général CHANZY, La deuxième armée de la Loire, Plon et Cie, Paris, 1876, p. 244

Carte de la bataille du Mans (source AD72)

Carte de la bataille du Mans (source AD72)

Yvré L'Evêque (Sarthe) : installé sur la butte d'Auvours, le monument commémore la bataille menée par les troupes de l'armée de Bretagne du général Gougeard.

Yvré L'Evêque (Sarthe) : installé sur la butte d'Auvours, le monument commémore la bataille menée par les troupes de l'armée de Bretagne du général Gougeard.

Pour ce qui est de la région de Bonnétable, la 4ème division de cavalerie prussienne doit assurer le flanc nord de l’avancée et couper la ligne ferroviaire Le Mans-Alençon ; elle doit passer par Bellême et Saint-Cosme-en-Vairais et espérer atteindre Bonnétable1. Le 9 janvier 1870, le colonel de Lipowski quitte Bonnétable pour remonter sur Bellême afin de bloquer les Prussiens et éviter une prise d’Alençon. Les Français se positionnent dans le secteur2. Ainsi la 2ème brigade à cheval s’installe à La Chapelle-Saint-Rémy et les mobiles de la Sarthe restent en arrière dans les fermes de la Méaulerie, la Maison Neuve et l’Aiguionnière3. Le 5ème bataillon des mobiles de la Gironde vient se positionner dans le secteur de Savigné l’Evêque et Saint Corneille4.

1Section historique du grand État-major prussien, La guerre franco-allemande de 1870-71, 1880, p. 784

2Pierre LEHAUTCOURT, Campagne de la Loire en 1870-1871, Berger-Levrault et Cie, Paris, 1895, p. 218

3Lieutenant V. ALWROD, La bataille du Mans, Revue de l’Anjou, Tome 65, 1912, p. 342

4Henri KEHRIG, Le 5e Bataillon des mobiles de la Gironde (1870-71), Feret et fils, Bordeaux, 1889, p. 10

Le 10 janvier 1871, Bonnétable est prise assez facilement1 après quelques échanges de coups de feu avec des francs-tireurs de Marolles; les hommes de von Beckedorff atteignent Bonnétable après en avoir chassés les troupes françaises. Le maire de la ville nous rapporte que les troupes pillèrent les biens des habitants pendant trois jours. Le commandant et son aide de camp sont logés chez M. Girard, maire2. Ils poursuivent ensuite vers Savigné-L’Evêque. C’est alors qu’ils se heurtent aux unités stationnées dans le secteur de Chanteloup sur la commune de Sillé-le-Philippe3. Les combats sont violents et se font parfois à la baïonnette4. La 2ème division du général Colin et la 22ème division allemande du général-major von Wittich s’affrontent également à La Chapelle Saint-Rémy.

1Section historique du grand État-major prussien, La guerre franco-allemande de 1870-71, 1880, p. 812

2Émile DURIER, Mémoire pour M. Eugène Girard contre M. Petit, gérant du journal l'Union de la Sarthe, Imprimerie de Ves Renou, Maulde et Cock, Paris, 1874

3Pierre LEHAUTCOURT, Campagne de la Loire en 1870-1871, Berger-Levrault et Cie, Paris, 1895, p. 245-246

4Général CHANZY, La deuxième armée de la Loire, Plon et Cie, Paris, 1876, p. 335

Le 11 janvier 1871, dans l’après-midi, les Prussiens sont à Torcé, Saint-Célerin et Lombron. Les affrontements sont violents et on se bat pour contrôler les routes. Malgré les difficultés causées par les troupes du général Colin, les Prussiens poursuivent leur avancée vers Le Mans. Le secteur de Pontlieue est âprement défendu par les Français, mais ils ne peuvent tenir la position.

Le 12 janvier 1871, certaines unités prussiennes (17ème et 22ème divisions) font mouvement au nord de l’Huisne malgré la neige, le froid et le brouillard1. L’objectif est d’avancer sur Saint-Corneille et Savigné. La 2ème division du 21èmecorps du général Colin et la 22ème division prussienne s’affrontent dans le secteur de Saint-Corneille et Courcebœufs2. Vers 16 heures, le château de Hyre et Saint-Corneille tombent. La 3ème division du général Villeneuve et la 17ème division prussienne du grand-duc de Mecklembourg combattent au sud de Chanteloup, à la Croix, à Sillé-Le-Philippe. Les troupes prussiennes passeront la nuit à Beaufay, Torcé et Bonnétable. Certains prisonniers sont alors emmenés vers l’église de Bonnétable où ils sont enfermés3 ; puis ils voyageront pendant 17 jours jusqu’à Settin (aujourd’hui Szczecin en Pologne).

1Pierre LEHAUTCOURT, Campagne de la Loire en 1870-1871, Berger-Levrault et Cie, Paris, 1895, p. 279

2Section historique du grand État-major prussien, La guerre franco-allemande de 1870-71, 1880, p. 837

3Henri KEHRIG, Le 5e Bataillon des mobiles de la Gironde (1870-71), Feret et fils, Bordeaux, 1889, p. 15

Les Prussiens s’installent dans la zone, aux portes du Mans, et les troupes françaises franchissent la rivière Sarthe pour battre en retraite. La 22ème division prussienne va contrôler les passages sur la Sarthe dans la région de Beaumont, même si certains soldats restent en cantonnement à Beaufay pour assurer les arrières, et la 17ème division s’occupe de la même tâche dans la région de Neuville. Quant à la 4ème division de cavalerie, elle aura pour mission de poursuivre les troupes françaises1. Puis les soldats quittent la région de Bonnétable pour remonter vers Ballon ; les soldats croisent des trains de prisonniers français dont un certain nombre de Bretons2. Dès lors la 2ème Armée de la Loire de Chanzy se replie sur l’Ouest du département de la Sarthe et sur celui de la Mayenne.

1O. FRANCKE, Das 5. thüringsche Infanterie-Regiment Nr 94 (Grossherzog von Sachsen): 22. Div. im Feldzuge gegen Frankreich 1870 u. 1871 ; Ein Beitr. zur Rgts-Geschichte, 1872, p. 302

2O. FRANCKE, Das 5. thüringsche Infanterie-Regiment Nr 94 (Grossherzog von Sachsen): 22. Div. im Feldzuge gegen Frankreich 1870 u. 1871 ; Ein Beitr. zur Rgts-Geschichte, 1872, p. 303

Cependant, la bataille laissait derrière elle son lot de victimes. Ainsi, le 17 janvier 1871 les Frères des écoles chrétiennes de Bonnétable ouvrent une ambulance pour y soigner les blessés du conflit1. Il y avait une vingtaine de soldats avec diverses blessures mais aussi avec des membres gelés. Il se dit que les religieux faisaient la tournée des maisons pour trouver de quoi nourrir les blessés. Cette ambulance fonctionna jusqu’au 22 février 1871 et on y soigna plus de 600 victimes.

Ces frères avaient également dû gérer des arrivées de prisonniers : 3000 le 12 janvier 1871 dont 1500 enfermés dans l’église. Ils durent aussi s’occuper de 1200 autres le 14 janvier 1871 en apportant soin et nourriture.

1J. d’ARSAC, Les Frères des écoles chrétiennes pendant la guerre de 1870-1871, Paris, 1872, p. 500

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

Sillé le Philippe (Sarthe)

La Chapelle Saint Rémy (Sarthe)

La Chapelle Saint Rémy (Sarthe)

A SUIVRE

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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 07:17

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

On dispose pour l'A-37 de La Chapelle Saint-Rémy d'un témoignage extraordinaire. Il s'agit du numéro spécial d'un journal scolaire, la famille Rikiki, réalisé en juin 1945 et dans lequel les élèves relatent ce qu'ils ont vu.

Notre association l'avait réédité en 2003 à l'occasion d'expositions sur les aérodromes américains en Sarthe.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe) Journal scolaire de 1945
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6 mai 2023 6 06 /05 /mai /2023 07:10

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

Cet aérodrome américain, dit aussi de Lombron, a été créé à partir du 18 août 1944 par le 834th Engineer Aviation Batallion ; les photographies prises au moment de la construction montrent la présence d’habitants venus voir les travaux. Les premières escadrilles se sont installées dès le 25 août 1944. On y trouvera le 405th Fighter Group avec les 509th, 510th et 511th Fighter Squadron ; les aviateurs quittent l’aérodrome A37 le 13 septembre 1944.

L'arrivée des Américains à La Chapelle Saint Rémy (collection particulière).

L'arrivée des Américains à La Chapelle Saint Rémy (collection particulière).

Plan américain de 1944.

Plan américain de 1944.

Août 1944 : l'aérodrome américain A-37 à La Chapelle Saint Rémy (Sarthe)
La pose devant une grue à cable (cliché Cosnard).

La pose devant une grue à cable (cliché Cosnard).

Une niveleuse tractée par un bulldozer (collection particulière).

Une niveleuse tractée par un bulldozer (collection particulière).

Un scraper en action (collection particulière).

Un scraper en action (collection particulière).

Un bulldozer (collection particulière).

Un bulldozer (collection particulière).

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

L'aérodrome a-37 de La Chappelle Saint Rémy apparait très nettement sur un cliché réalisé lors d'une mission de l'Armée de l'Air Française en 1945.

L'aérodrome a-37 de La Chappelle Saint Rémy apparait très nettement sur un cliché réalisé lors d'une mission de l'Armée de l'Air Française en 1945.

Terrain d'aviation, terrain d'attraction. On vient se faire prendre en photo devant un P-38 Lightning (collection particulière).

Terrain d'aviation, terrain d'attraction. On vient se faire prendre en photo devant un P-38 Lightning (collection particulière).

(collection particulière)

(collection particulière)

La pose devant un P-47 Thunderbolt (collection particulière).

La pose devant un P-47 Thunderbolt (collection particulière).

Ce cliché permet de bien voir le treillis grillagé qui équipait certaines zones de la piste (collection particulière).

Ce cliché permet de bien voir le treillis grillagé qui équipait certaines zones de la piste (collection particulière).

(collection particulière)

(collection particulière)

(collection particulière)

(collection particulière)

Un témoignage du 834th Engineer Aviation Batallion :

The strip never became fully operational ; the entire front had disintegrated, and the location no longer had a tactical value. During the period in which the bulk of the Battalion worked at Lombron, a detachment laid a thousand feet of PSP to improve a former German landing strip, which was used by C - 47 aircraft for the evacuation of wounded.

Le Mans found us sending one truck load of men and one truck full of francs to get a bottle of wine. Two bottles of wine necessitated sending for another load of francs. What a beating ! We were armed to the teeth, but the one-armed bandits beat us every time. A pack of cigarettes got you more than a truckload of francs, but butts were tough to get. Climbing out of our holes, we headed North thru Paris and bivouaced overnight at Le Bourget just outside Paris. That long low whistle emitted each time a petite mademoiselle went by, soon filled the air. The Calvados Palor we had acquired, frightened the frogs. We shook like a Model " T " on the takeoff. Morning found us on our way again. The convoy stretched out for miles, and we slowed down occasionally as a Frenchman ran alongside offering a bottle of wine or Cognac. It would be down right unfriendly, and certainly cause a breach in friendly relations to refuse to take it, and worse not to drink it.

The second week of August was the primary test for the Company reconnaissance party to prove itself. Leaving Balleroy the party reconnoitered possible sites in the forward area of Le Mans. At the end of approximately 5 week the entire batallion assembled at Lombron to pressed with our first taste of a hessian mat field. It was here that the men encountered the full meaning of the word " TAR ", gasoline baths were frequent to keep a man's limbs from attaching themselves to the remeinder of his torso.

Le terrain était encore perceptible en 1949 (cliché Géoportail)

Le terrain était encore perceptible en 1949 (cliché Géoportail)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

La piste de Lombron (Source : USAF Historical Division)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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