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10 mai 2023 3 10 /05 /mai /2023 16:08

A l'occasion de l’anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale en Europe, nous présentons ici l'exposition que nous avions réalisée et montrée dans divers lieux du département au début des années 2000. Nous mettrons plusieurs pages concernant les aérodromes américains installés en Sarthe.

Nos remerciements à tous ceux qui nous ont prêté les documents : les vétérans américains, les familles Brier, Champroux, Cosnard, Dupas, Dutertre, Gaignon, Guittet, Jarry, Lelasseux, Leroux, Lochet, Magne, Richard, Samson, Serceau, Trouvé, la Mairie de Louplande, les Archives Départementales de la Sarthe, le Service Technique de l'Aviation Civile, ainsi que ceux que nous aurions pu oublier.

Et enfin les personnes qui souhaitent en connaître plus sur la Libération de la Sarthe peuvent consulter l'imposant ouvrage de Fabrice Avoie, Sarthe, août 1944, histoire d'une Libération, 1ère édition mai 2009.

L'aérodrome A-38 de Neuville sur Sarthe apparaît souvent sous l’appellation "aérodrome de Montreuil". Cela est dû à la proximité du hameau voisin qui a été considéré comme le nom du village. L'A-38 est installé dans une boucle de la Sarthe sur sa rive droite.

Il a été construit par le 820th Engineer Aviation Battalion et sera mis en service en septembre 1944. Le 820th EAB avait d’abord œuvré en Angleterre pendant deux ans avant de débarquer sur Omaha Beach le lendemain du jour J. Ensuite cette unité va suivre Patton dans son avancée. On trouvera sur cet aérodrome les avions du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

On trouvera dans l’ouvrage de Jacques Morize, Aérodromes en Sarthe – 1944, publié en 2008 quelques précisions sur la construction et la fréquentation de cette piste. Le problème principal est l’humidité provoquée par les pluies qui rend une partie de la zone très boueuse. C’est peut-être la cause d’un accident d’atterrissage d’un Mustang P51 du 380th Fighter Squadron qui venait d’intégrer quelques semaines auparavant le Tactical Reconnaissance Group.

Plan américain de l'aérodrome A-38 de Montreuil-Neuville

Plan américain de l'aérodrome A-38 de Montreuil-Neuville

Août 1944 : l'aérodrome américain A-38 à Neuville sur Sarthe (Sarthe)
Photographie aérienne faite en 1945 par le groupe de reconnaissance 1/33 et sur laquelle on peut voir l'A-38.

Photographie aérienne faite en 1945 par le groupe de reconnaissance 1/33 et sur laquelle on peut voir l'A-38.

En 1949, sur ce cliché de l'IGN, il n'en reste plus que des traces.

En 1949, sur ce cliché de l'IGN, il n'en reste plus que des traces.

Un Mustang P51 du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

Un Mustang P51 du 363rd Tactical Reconnaissance Group.

Un P47 du 373th Fighter Group.

Un P47 du 373th Fighter Group.

Les stationnement du 363rd Tactical Reconnaissance Group en Europe

Les stationnement du 363rd Tactical Reconnaissance Group en Europe

Les témoignages de la vie des aviateurs sont plutôt rares concernant leur présence sarthoise. Cependant, on a celui du lieutenant Louis Murtha du 161st Tactical Reconnaissance Squadron : « Pendant notre séjour à Montreuil-Le Mans (A38), nous sommes allés plusieurs fois au Mans. Je ne me souviens pas avoir vu beaucoup de dégâts. C'était assurément une ville animée. Nous avons eu deux jours de permission pour nous rendre en ville. A l'ouest, une petite montée surplombe la ville et tourne à gauche. Au sommet de la montée, alors que nous tournions à gauche, se trouvait un petit magasin qui vendait du cidre. Nous avons dû l'essayer. C'était aussi amer qu'en Normandie. Nous marchions et alors que nous continuions vers la ville, il y avait un verger de pommiers sur le côté droit de la route avec les plus belles et les plus grosses pommes rouges que j'aie jamais vues. Nous sommes allés dans le verger et nous en avons bourré nos chemises. De retour sur la route, nous avons pris une bouchée. Nous savons maintenant pourquoi le cidre était amer. Les pommes étaient aussi désagréables que le fiel. Maintenant, nous savons pourquoi ils fabriquaient du calvados à partir des pommes.

L'autre chemin vers la ville était à l'est et était assez plat. Nous étions le long d'un canal qui se dirigeait vers l'est et lorsque nous sommes arrivés sur la route ou la voie où nous avons tourné vers le nord sur la route principale, il y avait un ancien moulin à eau pittoresque.

La raison pour laquelle je suis allé en ville une fois la nuit était due à la foule qui errait dans les rues, c'était comme une semi-obscurité. Il semble que la majorité de la foule était de la France Libre ou Maquis. Nous avons trouvé un restaurant et y sommes restés jusqu'à ce que notre camion nous ramène à la base. Je n'y suis jamais retourné. »

Les pages sur Lou Murtha : https://loumurtha.com/

Le lieutenant Louis Murtha (source : https://loumurtha.com/)

Le lieutenant Louis Murtha (source : https://loumurtha.com/)

Rappel de la législation en vigueur : L'utilisation des détecteurs de métaux est strictement interdite sur ces sites historiques. En cas de problème, prévenir la gendarmerie.

Code du Patrimoine,

Art. L. 542-1 - Nul ne peut utiliser du matériel permettant la détection d'objets métalliques, à l'effet de recherches de monuments et d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans avoir, au préalable, obtenu une autorisation administrative délivrée en fonction de la qualification du demandeur ainsi que de la nature et des modalités de la recherche.

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